Attaques terroristes en Israël: une guerre d’image s’engage sur les réseaux sociaux.
Le poids des images. Depuis le début de l’agression perpétrée par le bras armé du Hamas contre Israël ce samedi, les réseaux sociaux sont inondés d’images de civils morts ou blessés, et de soldats galvanisés.
Israël montre ses muscles.
L’appel aux images n’est pas réservé aux membres du Hamas. Dans une moindre mesure, les forces israéliennes essaient de faire exister leur côté de l’histoire sur les réseaux sociaux. Tsahal, l’armée de défense du pays, affiche ainsi ses moyens.
Dans une vidéo, le groupe montre la préparation de l’Armée de l’Air en vue de la riposte d’Israël. Dans une autre, on voit les soldats au sol, en nombre, bien équipés, accompagnés de leur hélicoptère.
Une communication qui correspond à celle tenue par Benjamin Netanyahou, qui se montre au travail, aux côtés de hauts gradés.
« Depuis ce matin, l’État d’Israël est en guerre. Notre premier objectif est d’éliminer les forces hostiles qui se sont infiltrées sur notre territoire et de rétablir la sécurité et la tranquillité dans les communautés qui ont été attaquées », explique-t-il dans une vidéo.
L’autre axe de communication de Tel-Aviv: le coût humain de l’attaque. Une vidéo partagée cette après-midi par le gouvernement montre les flammes qui ravagent le pays après l’explosion de roquettes, le tout en agitant l’opération « Swords of iron », la riposte.
Un défaut de modération?
Cette bataille des images ressemble à la submersion connue lors de l’éclatement de la guerre en Ukraine, en février 2022. La généralisation des téléphones portables et de leurs appareils photo, couplée à l’utilisation massive des réseaux sociaux, crée des conflits visibles et en direct.
Chacun peut partager en un clin d’oeil une photo ou vidéo, sans que la véracité de celle-ci ne soit assurée. Dans le cas du Hamas, les images de décollages en parapente auraient pu être capturées à n’importe quel endroit, et même il y a des mois.
Les réseaux sociaux sont contraints de modérer ces contenus en vertu des directives européennes. Mais sur X (anciennement Twitter), la gestion des contenus est chancelante depuis le rachat de la plateforme par Elon Musk – qui n’a pas pris la parole. Cette nouvelle situation pourrait également mettre dans l’embarras le chinois TikTok, où les vidéos fusent déjà.
BFMTV