Le TSPT. La guerre à ses victimes. Le 7 Octobre sera marqué en Israël par une recrudescence du TSPT. Des milliers de personnes sont concernées dans le Sud d’Israël et autour de Gaza. Les israéliens sont habitués à parler ouvertement du TSPT.

Quelque 5 000 personnes ont été reconnues par le ministère de la Défense comme souffrant du syndrome de stress post-traumatique, dont environ 200 vétérans de la guerre de Gaza de 2014 – un nombre qui est probablement très, très inférieur au nombre réel de vétérans atteints de ce trouble.

Les troubles du stress post-traumatique (TSPT) sont des troubles psychiatriques qui surviennent après un événement traumatisant. Ils se traduisent par une souffrance morale et des complications physiques qui altèrent profondément la vie personnelle, sociale et professionnelle.

Face à un même évènement, le risque de développer de tels troubles dépend de facteurs préexistants propres aux patients et du contexte dans lequel les suites de l’évènement se déroulent. La prise en charge passe essentiellement par la psychothérapie (thérapie cognitivo-comportementale, EMDR). Grâce aux recherches en cours, une meilleure compréhension des mécanismes qui favorisent la résurgence des souvenirs douloureux permettra, à terme, de prévenir, soulager voire guérir ces troubles.

Comprendre les troubles du stress post-traumatique

Les troubles du stress post-traumatique (TSPT) se développent après un événement extrêmement traumatisant et se manifestent par sa reviviscence régulière, accompagnée de manifestations physique liées à l’émotion extrême ressentie. Ils altèrent de façon significative la vie personnelle, sociale et/ou professionnelle.

Ces troubles psychiatriques surviennent chez des enfants ou des adultes qui ont été exposés à un événement marquant, comme une menace de mort imminente, de blessure grave ou d’atteinte de l’intégrité physique dont ils ont été victimes ou témoins. Les TSPT peuvent également survenir après l’annonce d’une mort violente ou inattendue, ou d’un évènement grave touchant un proche.

Aussi, les individus souffrant de TSPT peuvent être tout autant des personnes qui ont participé à des combats militaires, été victimes d’une agression physique ou sexuelle, d’une catastrophe naturelle, ou d’une prise d’otage, que des professionnels qui sont intervenus sur des terrains de catastrophes, des parents qui ont perdu un enfant ou encore des témoins d’un accident, d’un attentat ou d’une catastrophe naturelle. Toutes ont pour point commun d’avoir vécu cet évènement comme un facteur de stress intense ou d’effroi, face auxquels ils se sont sentis impuissants.


Un trouble connu depuis depuis l’Antiquité

Des traumatismes psychiques sont rapportés chez les soldats depuis l’Antiquité. L’intérêt qui leur est porté s’est ensuite développé par le biais de la médecine militaires, au 17e siècle. Mais c’est la violence des grands conflits internationaux du 20e siècle qui va imposer l’approfondissement des connaissances sur les troubles psychotraumatiques. Parallèlement, la description et l’étude de troubles similaires dans la société civile ont été rapportées dans la littérature scientifique dès le 19e siècle.

Néanmoins, le concept de troubles du stress post-traumatique, ou état de stress post-traumatique, tel qu’on le connaît aujourd’hui, n’a été cliniquement défini qu’en 1980, suite aux ravages de la guerre du Vietnam parmi les vétérans américains.


Une prévalence élevée dans certaines populations

La prévalence des TSPT serait de 5 à 12% dans la population générale, mais ces données sont principalement issues d’études menées aux Etats-Unis (les études sur le sujet sont plus rares en France et dans les autres pays). De plus, ces chiffres pourraient être sous-estimés du fait de la méconnaissance du trouble et de ses présentations incomplètes qui peuvent échapper au diagnostic.

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