Prix Femina 2023 : 10 romans français et 10 romans étrangers dans la deuxième sélection.

Han Kang, en septembre 2019. (FREDRIK SANDBERG / TT News Agency via AFP)
Han Kang, en septembre 2019. (FREDRIK SANDBERG / TT News Agency via AFP)

Les dames du prix Femina ont annoncé ce mardi 3 octobre leur deuxième sélection de romans français. Dans cette nouvelle mouture, six noms ont disparu et se dégagent quelques favoris de la saison. En premier lieu Neige Sinno, qui avec « Triste Tigre » (P. O. L.), récit autour de l’inceste qu’elle a vécu, est toujours en lice pour de nombreux prix dont le Goncourt et qui a d’ores et déjà remporté le prix du Monde des livres et le prix Blù Jean-Marc Roberts. Jean-Baptiste Andrea est lui aussi un concurrent de poids, avec sa nomination au Goncourt, et son prix Fnac pour « Veiller sur elle » (L’Iconoclaste), fresque inscrite sur près d’un demi-siècle d’histoire italienne. Quant à Guy Boley, il est déjà le 90e lauréat du prix des Deux Magots pour « A ma sœur et unique » (Grasset), sur les relations entre Nietzsche et sa sœur perverse et narcissique. Toujours dans la course, Nathacha Appanah et « la Mémoire délavée » (Mercure de France), magnifique récit sur ses ancêtres « coolies » à l’île Maurice, ou Franck Courtès, dont « À pied d’œuvre » (Gallimard) est inspiré par son expérience de photographe déchu reconverti en écrivain précaire.

Chez les étrangers, sept livres ont été retranchés de la sélection initiale. Les grandes pointures se maintiennent. Mentionnons par exemple Louise Erdrich, infatigable militante pour les droits des Amérindiens, qui confronte une nouvelle fois l’Amérique à son intolérance dans « La Sentence » (Albin Michel) ; l’Irlandaise Maggie O’Farrell qui nous plonge dans l’esprit de Lucrèce de Médicis, jeune fille éprise de liberté dans « Le Portrait de mariage » (Belfond) ; Emma Cline, wunderkid de la littérature américaine qui suit l’errance d’une jeune femme paumée chez les ultra-riches dans « L’Invitée » (La Table ronde). Avec « Trust » (éd. de L’Olivier), roman à tiroirs sur le thème des flux financiers, Hernan Diaz est une des sensations de la rentrée, notamment parce qu’il a reçu pour ce livre le prix Pulitzer. Toujours dans cette sélection, « Impossibles adieux », roman cotonneux sur le trauma d’un massacre de civils sur l’île de Jeju après la guerre signé par la Coréenne Han Kang, star de la littérature partout sauf en France, Booker Prize en 2016 avec « La Végétarienne ».

OBS.

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