L’administration Biden a annoncé qu’elle admet Israël dans le programme américain d’exemption de visa (VWP), ce qui permettra aux citoyens israéliens d’entrer sans visa à partir du 30 novembre, ont déclaré des responsables.
Cette décision, dont le ministère israélien des affaires étrangères a déclaré lundi qu’elle était attendue, est une victoire pour le gouvernement nationaliste religieux du Premier ministre Benjamin Netanyahu, dont les relations avec Washington ont été tendues en raison de son plan de réforme du système judiciaire et de sa politique à l’égard des Palestiniens.
Pour être admis au programme qui permet aux visiteurs de rester jusqu’à 90 jours sans visa, Washington exige des pays qu’ils satisfassent à des exigences en matière de lutte contre le terrorisme, d’application de la loi, d’immigration, de sécurité des documents et de gestion des frontières.
Les pays doivent également traiter tous les voyageurs américains de la même manière, quels que soient les autres passeports qu’ils détiennent.
Dans le cas d’Israël, cela signifie le libre passage des Américains d’origine palestinienne dans ses aéroports et lors de leurs déplacements dans les territoires palestiniens occupés.
Certains Palestiniens ont protesté contre l’entrée d’Israël dans le VWP, invoquant ce qu’ils considèrent comme des décennies de traitement discriminatoire des Américains d’origine arabe et de harcèlement aux frontières d’Israël.
Dans le cadre d’une période pilote qui a débuté le 20 juillet, Israël a facilité l’accès des Américains d’origine palestinienne à ses frontières et à la Cisjordanie occupée par Israël.
Un fonctionnaire américain estime qu’entre 45 000 et 60 000 Américains d’origine palestinienne vivent en Cisjordanie. Un responsable israélien a abaissé ce chiffre, affirmant que sur les 70 000 à 90 000 Américains d’origine palestinienne dans le monde, 15 000 à 20 000 sont des résidents de Cisjordanie.
Le VWP compte 40 pays, auxquels s’ajoutent régulièrement d’autres pays, le dernier en date étant la Croatie, en 2021.
Le 8 septembre, un groupe de 15 sénateurs américains a écrit au secrétaire d’État Antony Blinken pour lui faire part de ses vives inquiétudes quant au non-respect par Israël des exigences en matière de traitement réciproque de tous les citoyens américains.
Mardi, l’American-Arab Anti-Discrimination Committee a intenté une action en justice contre le ministère de la sécurité intérieure, cherchant à bloquer l’entrée d’Israël dans le programme.
Un juge américain de Detroit a rejeté une requête d’urgence pour des raisons de procédure, estimant que le ministère n’avait pas été dûment informé de l’action en justice.
En août 2021, la Maison Blanche avait déclaré qu’elle travaillait avec Israël pour l’inclure dans le programme d’exemption de visa.
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