Benjamin Netanyahu et le milliardaire Elon Musk ont annoncé lundi matin sur X qu’ils allaient s’interviewer l’un l’autre. Pendant leurs échanges très amicaux, ils ont fait part à plusieurs reprises de leur respect mutuel.

Elon Musk est « le chef de file actuel de l’innovation la plus spectaculaire du nouvel âge et peut-être de manière générale », a ainsi déclaré M. Netanyahu.

« Il est, dans une large mesure, en train d’ouvrir la voie qui va changer le visage de l’humanité et également le visage de l’Etat d’Israël », a-t-il encore affirmé, précisant qu’il voulait « le convaincre d’investir en Israël durant les années à venir ».

La conversation s’est ainsi principalement concentrée sur l’IA, ses bénéfices potentiels et ses dangers pour la société.

Benjamin Netanyahu a énuméré des avancées et promesses – sur l’espérance de vie, la médecine, les robots pour aider les personnes âgées, la fin des embouteillages sur terre et dans les airs, l’automatisation dans l’industrie et l’agriculture, « la fin des pénuries » – mais aussi de nombreux périls, notamment pour la démocratie, quand l’IA est utilisée à des fins néfastes ou si jamais « elle prenait le contrôle des humains ».

« Je pense qu’à bien des égards, nous nous trouvons aujourd’hui à un tournant pour l’ensemble de l’humanité, où nous devons choisir entre une bénédiction et une malédiction », a-t-il dit à M. Musk.

Le milliardaire, qui a fondé sa propre entreprise d’IA cette année, a fait part de son optimisme sur la capacité des dirigeants internationaux à coopérer pour éviter des catastrophes liées à cette technologie.

« Tout sport a un arbitre d’une sorte ou d’une autre », a-t-il lancé, appelant à éviter une course effrénée à l’IA comme celle aux armes nucléaires.

Elon Musk est l’un des fondateurs de l’entreprise OpenAI (créatrice de ChatGPT) dont il a ensuite quitté le conseil d’administration.

Il a également co-fondé Neuralink, une start-up qui conçoit des implants neuronaux, notamment dans le but d’arriver à une « symbiose avec l’intelligence artificielle (IA) », selon ses mots de 2020.

Le milliardaire lance régulièrement des avertissements sur les dangers de l’IA et s’est entretenu avec des leaders politiques, de Washington à Pékin, sur ce sujet.

Il a participé la semaine dernière à une série de réunions à huis clos au Congrès américain, aux côtés d’autres grands patrons de la tech comme Mark Zuckerberg de Meta, ou Sam Altman d’OpenAI, alors que les Etats-Unis travaillent sur de nouvelles lois pour mieux contrôler cette technologie.

« Il y a un consensus fort en faveur d’une régulation de l’IA », a commenté mercredi dernier Elon Musk, après une réunion. « Même si la régulation n’est pas parfaite, (…) les conséquences d’un dérapage de l’IA seraient graves. »

La Croix Numérique.
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