Israël a reçu $2,6 milliards d’investissements provenant de l’étranger. (1er Trimestre).

Par |2023-09-10T06:50:46+02:0010 Sep 2023|Catégories : ECONOMIE|

En Israël, les investissements étrangers en chute libre.

Au premier trimestre 2023, l’État hébreu n’a attiré que 2,6 milliards de dollars d’investissements provenant de l’étranger. En cause, la mauvaise santé économique mondiale, mais surtout l’instabilité politique locale depuis le retour au pouvoir de Benyamin Nétanyahou, allié avec les ultraorthodoxes et l’extrême droite.

Les investissements directs étrangers (IDE) en Israël ont fortement chuté au premier trimestre 2023, l’État hébreu ayant attiré environ 2,6 milliards de dollars [2,43 milliards d’euros], soit en moyenne 60 % de moins qu’à la même période en 2020 et 2022, selon des chiffres du ministère des Finances israélien, rapporte le site The Times of Israel.

Non seulement le montant total des IDE a fortement diminué, mais le nombre d’investisseurs étrangers est aussi en baisse au premier trimestre 2023, ajoute le média.

En 2022, environ 72 % des investissements étrangers en Israël provenaient des États-Unis, qui ont investi 21 milliards de dollars [19,6 milliards d’euros] cette année-là. En deuxième position se trouvait le Royaume-Uni, avec 2,4 milliards de dollars [2,24 milliards d’euros], soit 8 % du total.

“Incertitude politique”.

Cette chute est due aux mauvais signaux économiques internationaux et locaux, comme la hausse des taux d’intérêt, le recul des marchés boursiers et la vague de licenciements dans le secteur des hautes technologies. En Israël, où ce secteur a longtemps été le fleuron de l’économie, “les investissements dans les nouvelles entreprises (dont des start-up) ont diminué de 90 % par rapport aux deux dernières années”, précise de son côté le quotidien Ha’Aretz.

Mais il y a aussi “l’incertitude politique” qui règne en Israël. Liée au projet “largement controversé” de refonte du système judiciaire porté par le gouvernement de droite extrême de Benyamin Nétanyahou et annoncé au début de 2023, elle “a poussé les investisseurs étrangers à adopter une position attentiste”.

Ce projet aurait fait perdre 150 milliards de shekels [environ 36,4 milliards d’euros] à l’économie du pays, estime Ha’Aretz.

Les opposants à cette réforme, dont des dispositions clés ont été votées par le Parlement malgré des manifestations de masse pendant plusieurs mois, estiment qu’elle constitue une menace pour l’équilibre des pouvoirs et la démocratie israélienne.

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