Un groupe composé de plus de 3 500 universitaires, écrivains, artistes, anciens diplomates et autres personnalités israéliennes a lancé un appel au président des États-Unis, Joe Biden, et au Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, leur demandant de ne pas rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou lors de la prochaine Assemblée générale des Nations unies à New York, qui se tiendra à la fin du mois.
Dans une lettre ouverte adressée à Guterres, les signataires affirment : « Inviter M. Netanyahou à prendre la parole lors de l’Assemblée générale des Nations unies donnera un pouvoir symbolique et un levier politique à un populiste cynique qui cherche à établir un régime autocratique alors que les institutions de la démocratie sont attaquées partout dans le monde. » Selon les signataires de la lettre, Netanyahou légitime « des partis politiques racistes, ultranationalistes, fondamentalistes religieux et homophobes qui opéraient jusqu’à présent en marge du discours politique israélien ; et ce uniquement dans le but de sa survie politique. »
Le texte ajoute enfin : « Dès le début de la mise en place de son gouvernement d’extrême droite, la coalition de M. Netanyahou a travaillé sans relâche pour saper les gardiens de la démocratie israélienne, affaiblir la Cour suprême, neutraliser les médias et détruire les quelques contrôles et équilibres qui protègent la santé de notre nation. » Selon les signataires, donner une tribune respectable à Netanyahou « permettra à ce grand artiste de la duplicité et de la supercherie de réhabiliter son statut international endommagé, ce qu’il cherche désespérément à faire en utilisant la noble institution de l’ONU comme la scène de ses tours de passe-passe verbaux. »
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