Le taux de chômage en Israël a retrouvé ses niveaux d’avant la crise de la Covid-19, selon un rapport récent du Bureau central des statistiques. Le taux de chômage, ajusté en fonction des variations saisonnières, est tombé à 3,4 % en juillet 2023, contre 3,6 % en juin. Cette nouvelle, bien que positive, suscite des inquiétudes quant à son impact potentiel sur l’inflation.

La baisse du chômage en Israël est un signal fort de reprise économique. Le taux actuel de 3,4 % est identique à celui de février 2020, juste avant que la pandémie de Covid-19 ne frappe. Cependant, le taux d’emploi et le taux de participation à la population active ont légèrement diminué en juillet par rapport à juin, ce qui pourrait indiquer un marché du travail plus serré.

Si, d’un côté, le faible taux de chômage peut être vu comme un signe positif de reprise économique, de l’autre, il alimente des inquiétudes sur l’inflation. Un marché du travail tendu pourrait exercer une pression à la hausse sur les salaires, ce qui en retour pourrait alimenter l’inflation. Cela est d’autant plus préoccupant que le taux d’inflation annuel est déjà plus élevé que prévu : le salaire moyen a augmenté de 6,3 % en juin 2023 par rapport à juin 2022, un chiffre nettement supérieur au taux d’inflation annuel de 4,2 %.

Yossi Zamir/Flash90Bureau de l’emploi dans la gare centrale de Jérusalem

Le gouverneur de la Banque d’Israël, le professeur Amir Yaron, a souligné à plusieurs reprises que le marché du travail tendu constitue un obstacle majeur à la lutte contre l’inflation. Cette situation devrait jouer un rôle significatif dans la décision du Comité Monétaire de la Banque d’Israël sur une éventuelle nouvelle augmentation des taux d’intérêt lors de sa prochaine réunion, début septembre.

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