LinkedIn, le réseau social professionnel comptant plus de 900 millions de membres à travers le monde, se retrouve au cœur d’une controverse alors qu’il refuse de supprimer des messages antisémites signalés par des utilisateurs. Malgré les plaintes et les signalements, des commentaires odieux tels que « Les Juifs sont des porcs » et le terme « Sionazi » n’ont pas été jugés comme des violations des règles de la plateforme.

Cette réaction a suscité un tollé parmi les utilisateurs et les groupes de défense contre l’antisémitisme. Plusieurs cas ont été cités où des utilisateurs avaient signalé des messages haineux et racistes, mais ont été informés par LinkedIn que ces messages ne contrevenaient pas à leurs politiques communautaires.

Parmi les exemples notables, on trouve un message qui déclarait que « les Juifs se sont intégrés à la politique et aux affaires des États-Unis ». Lorsqu’un utilisateur a signalé ce message, LinkedIn a simplement répondu qu’il n’enfreignait pas leurs règles. De même, un message faisant référence aux Juifs et aux Sionistes comme des porcs, accompagné d’une image offensante, n’a pas été retiré non plus.

La société a également été critiquée pour son traitement d’un message qui faisait référence aux « criminels sionazis » sur des terres palestiniennes. Bien que la remarque soit clairement offensante, LinkedIn a suggéré au plaignant de ne plus suivre ou de désactiver l’utilisateur à l’origine du message, au lieu de retirer le contenu en question.

Face à la pression croissante et aux critiques émanant de diverses sources, y compris le groupe de campagne UK Lawyers for Israel (UKLFI), LinkedIn a finalement présenté des excuses pour son inaction et a retiré les messages en question. Un porte-parole a expliqué qu’ils étaient « profondément désolés d’avoir fait une erreur au départ » et ont mis en place un processus d’appel pour les membres souhaitant contester la suppression de contenu.

L’UKLFI a adressé une lettre à LinkedIn, une entreprise appartenant à Microsoft, appelant à une amélioration de leur politique concernant les contenus antisémites et anti-israéliens. Caroline Turner, directrice de l’UKLFI, a souligné que « LinkedIn prétend ne pas tolérer toutes les formes de discours de haine », mais que cette norme n’était pas appliquée de manière adéquate à l’antisémitisme.

Ces événements soulignent l’importance croissante de la lutte contre la haine en ligne et la nécessité pour les plateformes de médias sociaux de maintenir des normes élevées en matière de modération du contenu. Alors que les incidents d’antisémitisme en ligne continuent d’augmenter, il incombe aux entreprises de technologie de s’assurer qu’elles jouent leur rôle pour prévenir et éradiquer ces formes de discours haineux.

Jforum.

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