Un lecteur gay d’IsraelValley nous a posé la question : » La coalition actuelle en Israël est-elle opposée à toute forme de GPA? »
REPONSE. L’annonce de la première naissance en Israël d’un enfant né d’une GPA pour un couple gay avait été faite récemment. Lapid était le PM. Selon Ynet, il s’agissait de la première naissance d’un enfant grâce à une gestation pour autrui (GPA) en Israël au profit d’un couple gay, et la mère porteuse est israélienne.
« Il s’agit d’une étape importante dans la lutte pour l’égalité […] Nous avons reçu aujourd’hui un rappel de l’importance d’une justice indépendante sans laquelle les couples LGBT+ ne pourraient pas avoir d’enfants en Israël », avait déclaré Hila Peer, présidente de l’Association pour les LGBT+.
La naissance avait été rendue possible par un arrêt rendu en 2021 par la Cour suprême et autorisant la GPA pour les couples gays. La Cour avait alors décrété qu’interdire aux couples homosexuels et aux hommes célibataires de recourir à la GPA était « contraire aux droits humains ».
Mais nombre de membres de la communauté LGBT+ craignent qu’avec la réforme judiciaire controversée annoncée par le gouvernement formé en décembre par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, les droits acquis soient remis en question. Certains membres de la coalition au pouvoir sont opposés à toute forme de GPA et ouvertement homophobes.
En Israël, les questions relevant du statut personnel dépendent d’autorités religieuses (juives, musulmanes ou chrétiennes) n’autorisant pas les mariages homosexuels, mais la loi israélienne reconnaît les mariages gays conclus à l’étranger.
Le recours à des mères porteuses avait été légalisé en Israël en 1996, mais uniquement pour les couples hétérosexuels, puis pour les femmes célibataires. Avant la décision de la Cour suprême de 2021, certains couples homosexuels israéliens avaient recouru à la GPA à l’étranger.