Le tramway de Tel-Aviv, un projet longtemps attendu et retardé, s’apprête à voir le jour. Le tramway ne fonctionnera pas le Shabbat et les jours fériés. Cette décision a été un coup dur pour certains résidents qui avaient espéré que le système de transport serait opérationnel pendant ces jours de repos.

Le projet du tramway de Tel-Aviv, composé d’une ligne partiellement aérienne et partiellement souterraine, a débuté en 2011 avec des promesses de mises en service successives qui ont été maintes fois repoussées. Les retards, notamment dus à des problèmes techniques tels qu’un dysfonctionnement du système de freinage, ont suscité la frustration des habitants qui ont observé les trains vides passer devant eux pendant des mois.

Cependant, une nouvelle lueur d’espoir émerge avec l’ouverture prochaine de la ligne rouge, prévue pour le 18 août. Cette ligne reliera Bat Yam à Petah Tikva en passant par des quartiers clés comme Jaffa et Rothschild, avec un total de 34 stations. Les urbanistes espèrent que ce nouveau mode de transport contribuera à désengorger la circulation et apportera plus de commodité à la vie des habitants de Tel-Aviv.

Parmi les principales raisons invoquées pour justifier cette décision de ne pas rouler le Shabbat, on mentionne la traversée de Bnei Brak, une communauté harédi densément peuplée et traditionnellement observante du Shabbat. La présence de cette communauté a influencé la décision, compte tenu de la composition du gouvernement et de la sensibilité religieuse en Israël.

Le débat autour de cette décision a polarisé la société. Les critiques pointent du doigt la coercition religieuse, la perturbation des déplacements et les problèmes financiers que cela pourrait entraîner pour certains résidents. Tel-Aviv étant principalement une ville laïque, beaucoup estiment que la fermeture du tramway le Shabbat ne correspond pas à l’identité de la ville.

D’un autre côté, les partisans de cette décision soulignent l’importance de maintenir le caractère juif de l’État et abordent des questions socio-économiques, notamment le fait que les plus démunis pourraient être forcés de travailler pendant le jour de repos. Une pétition a été déposée auprès de la Haute Cour de justice pour contester cette décision, mais le gouvernement a affirmé que cette mesure était en ligne avec sa politique en matière de transports publics pendant les jours de repos.

Jforum.

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