Questions aux Dr. Daniel Gugenheim.

Vous assistez les olim qui rencontrent des difficultés pour recevoir les sommes qui leur sont dues par différents organismes bancaires. Expliquez-nous.

Quels sont les problèmes sur lesquels vous intervenez principalement ?

D. G. : Les ouvertures des comptes à la banque, les vérifications des commissions perçues, les conditions de prêts, les placements financiers, et même récemment, les négociations face aux compagnies de pompes funèbres en Israël, après le décès tragique d’une mère d’une ola en France pendant la première vague du coronavirus.

Pourquoi votre aide est-elle si nécessaire ? Les Français ne savent-ils pas faire ?

D. G. : Les banques israéliennes sont chères et offrent souvent un service médiocre. Les olim de France, peu vigilants, en font souvent les frais. Ils ne comprennent pas les conditions d’ouverture de comptes. Ils payent souvent des commissions très élevées pour des services dont ils n’ont pas besoin. Ils ne vérifient pas leurs comptes et, parfois, des opérations sont faites à leur insu ou différemment de leur instruction. Sans parler des prêts, ni des investissements… Un nouvel immigrant connaît rarement les avantages fiscaux dont il peut bénéficier, les possibilités de faire passer son épargne sans obstacle juridique aux héritiers, par exemple, et reçoivent souvent une très faible rentabilité.

 

Quelles sont vos plus grandes réussites ?

D.G. : Une immigrante avait reçu un dépôt de l’armée depuis des années, une somme de 12 000 shekalim, et la banque prétendait qu’elle avait disparue. Grâce au nouveau service mis en place par la banque d’Israël, j’ai pu prouver à la banque que l’argent existait et l’immigrante a récupéré son dû. Autre exemple, une femme âgée que la banque prétendait sénile, victime de banquiers malhonnêtes qui avaient exécuté à son insu beaucoup d’opérations. J’ai obtenu le remboursement de ces commissions.

Quels conseils donneriez-vous aux Français qui veulent ouvrir des comptes ou investir en Israël ?

D. G. : Réfléchissez en amont avant de prendre une décision, même minime, dans le domaine économique ou financier. Prenez conseil ! Nous sommes là pour vous aider.

Renseignements auprès d’Ayala Blum : ayalab@qualita.org.il

Propos recueillis par  Eve Boccara, publiés dans Actualité Juive.

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