EXCLUSIF ISRAELVALLEY. A Ness Ziona, une petite ville au Sud de Rishon, une équipe de psychologues et psychiatres a été montée pour aider psychologiquement les manifestants anti-Bibi. Les manifestants « vivent un stress permanent, et ont des crises d’angoisses fréquentes » selon les psychologues.
Les aides mises en place par certaines villes pour gérer le stress dû à la situation politique sont de plusieurs sortes : des sites de gestion du stress, des centres téléphoniques pour l’écoute et le conseil, des séances de soutien et de traitement psychologique.
Hier soir lors des discours habituels au « Carrefour de la Démocratie » de Ness Ziona une annonce a été faite : une cellule spécialisée dans l’aide aux manifestants a vu le jour.
Les habitants de la ville n’ont qu’à se rendre au Kanyoter (Centre Commercial) pour rencontrer des experts de premier plan, dont une Professeur israélo-américaine de Princeton (Etats-Unis) pour être aidés. Selon des psychologues interviewés par IsraelValley de nombreux israéliens traversent des crises d’angoisses. (DR)
SELON TIMES OF ISRAEL : « Rien qu’à Tel Aviv, quelque 174 000 Israéliens se sont rassemblés samedi soir au carrefour Kaplan, point névralgique des protestations anti-refonte, selon la Treizième chaîne. Le site d’information Ynet a estimé le nombre de manifestants à environ 160 000.
Des dizaines de milliers d’Israéliens ont manifesté dans des dizaines d’autres villes du pays.
Le groupe populaire de hip-hop/funk israélien Hadag Nahash a donné un concert pour les milliers d’Israéliens réunis devant la résidence présidentielle, à Jérusalem.
« Nous baissons la tête en soutien à tous ceux qui manifestent dans le pays », a déclaré à la foule le chanteur Shaanan Streett.
« Nous serons toujours avec vous », a dit Streett aux manifestants, dénonçant le gouvernement pour avoir déchiré la nation et rejetant les affirmations de la coalition selon lesquelles la loi du »caractère raisonnable » – adoptée lundi et entrée en vigueur mercredi – était mineure.
« Nous aimons toujours ce pays et nous essayons de résoudre tous les problèmes », a déclaré à l’AFP le réalisateur Itay Amram, qui affirme se mobiliser contre ce qu’il considère comme la « révolution constitutionnelle » du gouvernement.
« Nous refusons de servir une dictature », pouvait-on lire sur une pancarte brandie par un manifestant à Tel-Aviv.
« J’ai très peur de ce qui se passe actuellement en Israël et je suis très inquiète pour l’avenir de ma fille », a déclaré de son côté Lotem Pinchover, une universitaire de 40 ans.
De Haïfa, dans le nord du pays, à Eilat, sur la mer Rouge, les organisateurs des manifestations ont prévu des rassemblements dans tout le pays.
Lundi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et ses alliés de la coalition, associant des partis d’extrême droite et juifs ultra-orthodoxes, ont fait adopter par le Parlement une clause de ce projet limitant la possibilité pour la Cour suprême d’invalider une décision du gouvernement.
Cette réforme, qui vise à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats, divise le pays et a déclenché l’un des plus grands mouvements de protestation de l’histoire d’Israël.
Les opposants à cette loi affirment qu’elle affaiblira la capacité de la Cour à protéger les droits civils et qu’elle entravera considérablement sa capacité à protéger les hauts fonctionnaires qui occupent des postes (très) sensibles, tels que le procureur général, le chef de la police israélienne et le procureur de l’État, contre les licenciements pour des motifs inappropriés, politisant ainsi ces rôles.
La coalition affirme de son côté que l’interdiction du recours à la doctrine est nécessaire pour mettre fin à ce qu’elle appelle l’ingérence judiciaire dans la politique d’un gouvernement élu par des juges non-élus. Ils estiment que la Cour y a eu recours trop fréquemment, subvertissant ainsi la volonté de l’électorat et sapant le principe de la règle de la majorité démocratique ».