En Israël, l’Institut médical pour la sécurité routière, qui relève du ministère de la Santé, est chargé d’évaluer l’aptitude de certaines catégories de personnes à conduire un véhicule.

Parmi ces catégories de personnes, on retrouve notamment “les auteurs d’infractions routières, les vétérans [de l’armée] handicapés ou ceux qui postulent pour conduire des véhicules publics comme les bus ou les taxis”, écrit le quotidien israélien Ha’Aretz.

Ces candidats à l’obtention d’un permis doivent passer un examen physique et psychologique. Et dans le cadre de cet examen, ils doivent notamment répondre “oui” ou “non” à des affirmations… très particulières.

Ronny Berman est guide touristique. Et pour transporter les touristes, il a besoin d’un permis de chauffeur de taxi. Après avoir passé l’examen il y a quelques jours, il témoigne : “J’ai rencontré un psychologue et un médecin, puis il y a eu un examen de trois heures sur un ordinateur”, raconte-t-il à Ha’Aretz.

Un test “qui date des années 1940”

Les affirmations sont libellées en anglais. Par exemple, on lui demande s’il enjambe les fissures du trottoir lorsqu’il marche. C’est l’une des questions les moins étranges que l’ordinateur lui propose.

On lui demande s’il va à l’église, si un jour il a aimé jouer à la poupée et d’autres questions aberrantes et tendancieuses.

“Je n’ai pas vraiment compris les questions. Avez-vous un comportement sexuel inhabituel ? Je ne sais même ce que cela veut dire. En quoi est-ce pertinent pour déterminer mon niveau psychologique pour être accepté comme conducteur ?”

Dans ce test, il y a d’autres affirmations sur lesquelles les candidats sont appelés à se prononcer, telles que : “Je suis très fortement attiré par les personnes du même sexe que moi”, “J’ai souvent souhaité être une fille” ou “Je crois en la seconde venue du Christ”.

En septembre dernier, le quotidien économique The Marker avait été le premier à mettre la lumière sur ce type de questions dans la version en hébreu de ce test “qui date des années 1940”. À l’époque, un haut responsable au sein du ministère de la Santé israélien avait assuré que des modifications allaient être apportées.

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