Les musées, restaurants et autres activités à l’étranger sont des plus prisés et d’un niveau souvent reconnu, salués par les touristes du monde entier. Mais l’activité la plus appréciée des Israéliens est depuis toujours le shopping.

Une grosse partie du budget des vacances est réservée aux achats. Et ces derniers seront bien moins coûteux, bien meilleur marché pour les mêmes marques. « Nous vérifions les choses qui nous intéressent et finalement, nous faisons la majeure partie du temps, les achats à l’étranger », témoigne une vacancière. « Les différences des prix sont vraiment importantes et tout est vraiment moins cher qu’en Israël. Nous partons toujours faire nos achats à l’étranger, nous n’achetons jamais rien ici », avance une femme depuis l’aéroport Ben Gourion.

Alors que la crise économique se ressent dans le monde entier, une hausse de 7% a été enregistrée au cours du mois de mai dernier, concernant les dépenses des cartes de crédit comparé à l’an dernier. D’un côté, les Israéliens ont très envie de consommer et de dépenser des devises, mais aujourd’hui les consommateurs recherchent de meilleurs « deals ».

Par exemple, en Turquie un jean coûte 90 shekels soit 23 euros, alors qu’en Israël, ce même jean coûtera 170 shekels soit 43 euros. Même pendant les soldes, les prix demeurent plus élevés en Israël que chez les voisins européens. Ce n’est pas un phénomène nouveau, particulièrement dans le secteur de la mode et du prêt-à-porter. En tant qu’Israéliens, les consommateurs payent le jean 91% plus cher que le consommateur turc. Même son de cloche chez Adidas, Pull & Bear et Bershka. Les Israéliens payent en moyenne 70% de plus chez Adidas Israël que partout ailleurs dans le monde.

« En tant que consommateur israélien, nous subissons une réelle discrimination économique et la situation empire depuis plusieurs années », a déclaré Dror Shtaum, qui fait partie de la commission de la consommation. « Nous voyons de plus en plus d’Israéliens qui refusent cette situation et qui achètent à l’étranger pour faire de réelles économies. Les différences de prix sont très importantes. C’est une situation complètement absurde », s’est-il insurgé. « Les prix israéliens sont calculés d’après un profit cinq à six fois plus important que dans les autres pays. Et là, ça se rapproche du vol manifeste. Ce que nous voyons ici en Israël est anormal et inacceptable », a-t-il conclu.

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