EDITORIAL DE DR. Gabriel Attal a été nommé ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse ce jeudi, en remplacement de Pap Ndiaye. À 34 ans, l’ex-ministre des Comptes publics poursuit son ascension au sein du gouvernement.
Gabriel Attal fait partie des Ministres qui ont toujours eu une grande proximité et bienveillance vis à vis des juifs de France et d’Israël. Son père, Yves Attal, était avocat puis producteur de cinéma et sa mère, Marie de Couriss.
Six Ministres, appréciés par les israéliens, ont eu l’occasion de travailler sur des dossiers France-Israël. Notre short list non exhaustive :

– Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances.
– Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer.
– Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice.
– Sébastien Lecornu, ministre des Armées.

SELON EUROPE 1. GABRIEL ATTAL. Il bat tous les records de précocité. Devenu en 2018, à 29 ans, le plus jeune membre d’un gouvernement sous la Ve République, le voilà promu ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse à 34 ans à l’occasion du remaniement. Ce jeudi, l’ex-ministre des Comptes publics Gabriel Attal a été nommé rue de Grenelle en remplacement de Pap Ndiaye, qui n’a jamais réussi à y imprimer sa marque. L’ancien socialiste poursuit son ascension, à un poste où on attend de lui autorité et visibilité.

Avec cette promotion, Gabriel Attal s’affranchit de toute subordination, lui qui a toujours été sous la coupe d’un ministre de tutelle. Celle du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, entre octobre 2018 et juillet 2020 lorsqu’il était en charge de la mise en place du Service national universel (SNU), celle du Premier ministre Edouard Philippe à son passage au porte-parolat entre juillet 2020 et mai 2022, et celle du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, jusqu’à ce jour, qui le voit laisser sa place aux Comptes publics.

Une appétence pour les sujets éducatifs.

En accédant au ministère de l’Éducation nationale, Gabriel Attal renoue avec ses premières amours. Élu député en 2017, il choisit de siéger au sein de la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation, et est rapporteur de la loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants (ORE). Très vite, souvent cité parmi les députés les plus actifs et les plus en vue de la macronie, il perce en dénonçant la « gréviculture » à la SNCF, et quelques mois plus tard, il fait son entrée au gouvernement, déjà rue de Grenelle.

Là-bas, Gabriel Attal est notamment chargé des dossiers de la jeunesse et de la mise en place du décrié Service national universel (SNU). Il y affirme un peu plus son ambition, une conseillère remarquant qu’il fait tout pour tenter de « manger son ministre de tutelle » Jean-Michel Blanquer. Il est remarqué pour ses qualités de communicant. Il y teste une nouvelle approche, en phase avec son temps et avec son âge, utilisant les réseaux sociaux et leurs stars. Il fait notamment appel à l’influenceur Tibo Inshape pour promouvoir le SNU, ce qui fait polémique. Il se montre également très doué pour défendre l’action de l’ensemble du gouvernement de façon plus « classique », ce qu’il fera à temps plein en étant nommé au porte-parolat.

Un ministre connecté.

En le promouvant à l’Éducation nationale, Elisabeth Borne et Emmanuel Macron nomment un fidèle lieutenant apprécié pour sa ténacité et ses formules qui font mouche. Ils espèrent également que son âge et sa présence sur les réseaux sociaux porteront leurs fruits. Ils attendent de lui qu’il remette ordre et autorité au sein des établissements scolaires, à la suite des violences urbaines qui ont secoué le pays après la mort de Nahel et alors que la lutte contre le harcèlement scolaire a été désignée comme la priorité de la rentrée.

Dans le passé, à propos des sujets qui lui incombent désormais, Gabriel Attal s’est dit « favorable à une expérimentation du port de l’uniforme » dans les établissements. Pour réformer l’école, il a proposé d‘ »inventer une méthode nouvelle qui permette d’associer beaucoup plus largement (…) des parents d’élèves, des enseignants, des directeurs d’établissements, pour identifier avec eux des idées, des innovations, des solutions », ce qui ressemble beaucoup à l’« école du futur » souhaitée par Emmanuel Macron.


Justine FAURE

 

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