Poussés par la pénurie de logements dans le centre et la flambée des prix à la location, les juifs russes ont été incités à s’installer dans les villes de développement, particulièrement dans le désert du Néguev, du fait que l’accès à la propriété y est soutenu par l’État.
En 2003, la population des villes de développement était composée de Russes dans une proportion allant de 25 % à 40 %.
De plus, pour des raisons économiques, plus qu’idéologiques, les juifs russes se sont également installés en Cisjordanie et Gaza ; ainsi par exemple, les Russes forment 96,6 % de la population juive d’Ariel, 84,9 % de Ma’ale Adournim, 74,5 % de Kiryat Arba.
« Soumis à de fortes difficultés d’insertion socioprofessionnelle, certains nouveaux immigrants n’ont eu comme choix que de s’installer dans ces implantations rendues économiquement accessibles par les subventions d’État » ; il s’agit de « villes-dortoirs » à proximité des bassins d’emplois de Tel-Aviv (pour Karne Shomron et Ariel), de Jérusalem (pour Givat Zeev et Ma’ale Adoumim), et plus globalement de villages situés le long de la Ligne verte.
LE PLUS. Une particularité importante de la communauté russe est son degré élevé d’instruction. À leur arrivée en Israël, 60 % avaient suivi plus de 13 ans d’enseignement contre 24 % pour le reste de la population israélienne. Entre 1990 et 1995, ce sont près de 68 000 ingénieurs, 50 000 enseignants, 40 000 musiciens, 20 000 journalistes, 20 000 chercheurs et 10 000 médecins et dentistes qui intégrèrent la société israélienne2 alors que celle-ci ne comptait que 30 000 ingénieurs et 15 000 médecins en 1989.