Des adeptes du mouvement “no-wash” en Israël? Une lessive tous les six mois.

Par |2023-07-10T07:27:29+02:0010 Juil 2023|Catégories : CULTURE|

Une lessive tous les six mois : bienvenue chez les adeptes du mouvement “no-wash”.

De plus en plus de personnes font le choix ne plus laver leurs vêtements aussi régulièrement. Une façon de s’épargner une tâche ingrate tout en agissant en faveur de l’environnement. En Israël, ce mouvement n’intéresse personne.  Le réflexe de laver un vêtement après l’avoir porté une seule fois est de plus en plus courant en Israël.

« Avec la généralisation du télétravail due à la pandémie de Covid-19, une nouvelle tendance est apparue : le no-wash movement, ou “mouvement anti-lavage”. “Depuis quelque temps, Tim, ingénieur informatique, ne fait plus qu’une lessive tous les six mois environ”, décrit The Guardian.

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Ses interactions professionnelles se limitant désormais à des appels en visioconférence, le jeune père de famille estime n’avoir “plus vraiment besoin de vêtements propres”, appuie le quotidien britannique. Pour limiter les lessives, Tim redouble d’ingéniosité. Il évite par exemple d’avoir à laver des chaussettes “en portant exclusivement des sandales, y compris pendant une bonne partie de l’hiver”. Même idée pour les sous-vêtements, détaille le quotidien :

“Parfois, il porte un maillot de bain en guise de sous-vêtement, puis profite de sa douche pour le laver, et le fait sécher rapidement.”

Laver à froid et moins souvent.

Le nouveau mode de vie de l’ingénieur est loin d’être exceptionnel. Outre le fait que laver son linge “reste une corvée”, l’aggravation de la crise climatique “pourrait enfin nous pousser à prendre en compte l’impact environnemental des machines à haute température”, souligne le titre. Laver à froid et uniquement lorsque c’est nécessaire “est tout aussi utile, si ce n’est plus, qu’acheter des vêtements produits par des marques ‘durables’”, ajoute The Guardian.

Le réflexe de laver un vêtement après l’avoir porté une seule fois est relativement récent, selon Rosie Cox. La professeure et autrice d’un livre sur la saleté, citée par le quotidien, explique qu’“il a fallu attendre les années 1960 pour que la machine à laver se démocratise, et [qu’]aujourd’hui près de 100 % des foyers en possèdent une”.

Le recours quasi quotidien à cet appareil électroménager est ainsi la résultante de l’avènement de la société consumériste, dans laquelle les vêtements de laine ont progressivement disparu, au profit de fibres synthétiques. Une stratégie que l’enseignante résume ainsi : “[Avant les années 1950], les gens avaient moins de vêtements, et ces derniers résistaient plus longtemps à l’usure.”

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