Selon un article du New York Times, une association entre l’Arabie Saoudite, les États-Unis et l’Israël commence à prendre forme. Plus précisément, la publication s’est focalisée sur les négociations de normalisation entre l’Etat hébreu et le royaume saoudien.
Notamment, les auteurs confirment que Mohammed Bin Salman, prince héritier saoudien, comprend que la formation d’un Etat palestinien ou des négociations de paix israélo-palestiniennes sont des prérequis pour une normalisation.
En dépit du fait que ces demandes constituaient, précédemment, des éléments phares des propositions saoudiennes, MBS serait disposé à renoncer à ces deux objectifs pour permettre aux négociations d’avancer. En effet, ceci marquerait un développement sans précèdent, non seulement en ce qui concerne les négociations récentes mais historiquement parlant. Effectivement, les Saoudiens s’étaient toujours référés à l’établissement d’un Etat palestinien, avec des frontières correspondantes à celles d’avant 1967, comme fondation indispensable de toute normalisation avec’Israël. Cela dit, les auteurs affirment que le royaume n’abandonnera pas ses autres demandes pour d’importantes concessions de l’états hébreu dans le conflit l’opposant à l’autorité Palestinienne. Ces demandes n’ont pas été nommées.
Les deux auteurs ont également expliqué le raisonnement derrière les concessions étonnantes que MBS serait capable d’accepter. C’est ici que l’association des trois pays se forme. Selon l’article, une normalisation Israélo-saoudienne pourrait grandement aider le royaume dans la concrétisation de certaines de ses demandes vis-à-vis les États-Unis et Biden qui, de sa part, gagnerait des points diplomatiques avant sa campagne de 2024. C’est ainsi que MBS souhaiterait justifier ces négociations domestiquement, face à une population saoudienne qui reste fermement hostile à une normalisation avec Israël.
Parmi les plus importantes des demandes saoudiennes aux américains, l’article identifie une plus grande coopération dans le développement du nucléaire civil saoudien. Les auteurs affirment également que le prince héritier souhaite obtenir des garanties de protection militaire américaine dans le cas d’une attaque sur le royaume. Finalement, les Saoudiens requièrent aussi une plus grande flexibilité en ce qui concerne les barrières législatives des Américains sur les ventes d’armements.
Ainsi, ce serait pour davantage accélérer les négociations que les Israéliens vont supporter, selon l’article, les efforts saoudiens pour être sélectionné comme pays hôte de l’exposition universelle 2030. Plus précisément, des représentants israéliens participeront à une réception saoudienne, dont l’objectif sera la promotion de leur campagne pour être hôte de l’exposition de 2030, prévue à Paris.
DL
RADIO J.
