Trois tonnes de poudre à canon ont explosé jeudi dans la ville d’Herzliya, la déflagration se faisant entendre dans plusieurs endroits du centre du pays. L’explosion potentiellement mortelle a été causée par la dissolution du matériau isolant conçu justement pour empêcher un tel évènement. L’accident a eu lieu dans un ancien bunker souterrain du complexe militaro-industriel de Nof Yam à Herzliya où des munitions étaient fabriquées. L’explosion a formé un cratère de 20 mètres de diamètre sur 10 mètres de profondeur, brûlant toute la végétation alentour.
Une famille qui se prélassait à quelques dizaines de mètres du centre de l’explosion a été blessée par une pluie de pierres provoquée par la déflagration et leur voiture entièrement détruite. Ils ont déclaré avoir senti soudain une forte chaleur, puis vu une flamme sortir du sol avant d’être témoins de l’énorme explosion quelques secondes plus tard.
Les restes de l’ancienne usine qui produisait des explosifs et de la poudre à balles ont été enterrés et recouverts du fameux matériau isolant. La poudre pouvant prendre feu au contact de l’oxygène, la dissolution de l’isolant a favorisé l’explosion. Selon des experts israéliens en explosifs, une explosion d’une telle intensité nécessite la fermeture aux visiteurs de la réserve naturelle voisine d’Apollonia.
Bien que la municipalité d’Herzliya demande depuis de nombreuses années d’effectuer une enquête pour savoir ce qu’il reste dans l’ancien complexe militaro-industriel, la quantité de matières dangereuses enfouie demeure inconnue. Les experts pensent que tant que ces matières explosives sont présentes, le littoral, en plus de la réserve, doit être interdit au public, une éventuelle nouvelle explosion, pouvant également provoquer l’effondrement de la falaise.
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