Alors que des activités entrepreneuriales sont menées dans toute l’Afrique par des jeunes et des startups, il est urgent de comprendre les facteurs qui favorisent l’efficacité de l’écosystème israélien des startups et de veiller à ce que l’écosystème africain de l’innovation soit développé sur la base des leçons du système israélien, qui a fait ses preuves.

La fierté d’Israël en tant que modèle mondial de promotion de l’innovation et de l’esprit d’entreprise ne s’est pas produite du jour au lendemain. C’est le résultat d’efforts conscients et délibérés qui ont permis de transformer une économie basée sur l’agriculture en une économie basée sur l’innovation et la connaissance au fil du temps.

Les recettes du succès israélien sont en partie très connues : création, en 1975, de l’Office of the Chief Scientist (remplacé par l’Autorité israélienne de l’innovation), qui était chargé de promouvoir la recherche et le développement industriels (R&D) dans le secteur privé ; l’implication de l’armée ; le soutien gouvernemental ; l’appui aux incubateurs ; les centres de recherche et de développement ; la forte concentration de sociétés de capital-risque ; une culture entrepreneuriale profondément enracinée; une main-d’œuvre qualifiée  et par ailleurs, les entrepreneurs et les innovateurs israéliens sont connus pour leur créativité, leur capacité à résoudre les problèmes et à sortir des sentiers battus. Ils sont capables de transformer des défis techniques complexes en opportunités commerciales fructueuses, en tirant parti de leur formation et de leur expertise pour créer des solutions de pointe.

L’écosystème africain des startups se développe rapidement et devient de plus en plus dynamique, avec le potentiel de devenir un leader en matière d’innovation et de technologie.

Toutefois, si l’Afrique souhaite réellement devenir un leader mondial en matière d’innovation, elle doit tirer des leçons des succès d’Israël. Toutefois, ces leçons doivent être adaptées au contexte, aux besoins et aux défis propres à l’Afrique. Tout d’abord, il est urgent que les gouvernements africains apportent un soutien réglementaire aux startups. Certains pays ont pris l’initiative de promulguer des lois sur les startups afin d’offrir une reconnaissance structurée aux startups et d’établir des programmes de soutien identifiables à leur intention.

Là encore, pour atteindre le même niveau de réussite qu’Israël dans l’écosystème des startups, les gouvernements africains doivent donner la priorité aux investissements dans la recherche et le développement (R&D).

La R&D est la pierre angulaire de tout écosystème de startups réussi, car c’est grâce à la recherche que naissent et se développent les idées innovantes. Actuellement, les dépenses en R&D de la plupart des pays africains sont relativement faibles par rapport à celles d’autres pays développés. Par exemple, le Ghana ne consacre que 0,4 % de son PIB à la R&D, contre 4,3 % pour Israël. Il est donc urgent que les pays africains fassent de la R&D un moteur essentiel de leur écosystème de startups.

En outre, le maintien de liens étroits avec la diaspora sera essentiel pour le développement de l’écosystème des startups en Afrique. La diaspora est en mesure d’assurer le mentorat, l’investissement et le transfert de connaissances pour de nombreuses startups opérant en Afrique et de les aider à se développer. Elle peut également contribuer à combler le fossé en ouvrant des possibilités de partenariats et de collaborations internationales. Les membres de la diaspora qui ont acquis de l’expérience dans l’écosystème des startups à l’étranger peuvent ramener leur expertise et l’utiliser pour contribuer au développement de l’écosystème africain.

Enfin, il est impératif de comprendre que la collaboration et le partenariat sont des éléments cruciaux pour le succès de tout écosystème de startups. L’écosystème florissant des startups en Israël doit une grande partie de son succès à la culture de collaboration et de partenariat qui existe dans le pays. Cela permet de créer une plateforme où les startups, les investisseurs et les agences gouvernementales peuvent travailler ensemble pour promouvoir l’innovation et l’esprit d’entreprise. Il s’agit là d’un exemple concret des leçons tirées d’Israël que les pays africains peuvent mettre en œuvre immédiatement en travaillant avec des investisseurs, des startups et des facilitateurs d’écosystèmes tels que des hubs et des accélérateurs afin de créer le meilleur environnement possible pour encourager l’innovation et l’esprit d’entreprise. L’objectif de ces collaborations devrait être de faciliter l’échange d’idées, de ressources et de financements afin de soutenir les startups.

La notoriété qu’Israël a acquise en matière de développement d’innovations et d’un écosystème de startups prospère, dynamique et robuste est le résultat d’initiatives délibérées et coordonnées à long terme visant à stimuler l’esprit d’entreprise et à développer un écosystème qui soutient les innovations. Les leçons, dont certaines ont été discutées dans cet article, sont cruciales pour l’Afrique qui cherche à développer un écosystème similaire où les startups sont non seulement formées, mais aussi soutenues pour se développer et s’étendre.

Source : Newsghana & Israël Valley (résumé et traduction)

 

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