Le ministère des Finances a publié les données concernant le déficit budgétaire de l’Etat. Celui-ci a augmenté par rapport à l’année dernière.
En mars dernier et pour la première fois depuis le mois de juin 2022, le budget de l’Etat est devenu déficitaire et cette tendance va en s’accentuant. Au mois de mai, le déficit budgétaire de l’Etat s’élevait à 10.7 milliards de shekels avec une augmentation de 4.4 milliards de shekels entre avril et mai 2023. A la même époque l’année dernière, le budget était en excédent de 1.3 milliards de shekels.
Le déficit budgétaire de l’Etat représente en mai 2023 0.6% du PIB et pourrait atteindre les 1.4% du PIB d’ici peu. A titre de comparaison, le déficit budgétaire de la France s’élève à 4.7% du PIB, celui des Etats-Unis à 6% du PIB. L’Union européenne impose à ses Etats-membres, dans le cadre de la politique monétaire commune, de ne pas dépasser un déficit de 3% du PIB. En moyenne dans la zone Euro, le déficit budgétaire est de 3.6% du PIB.
Cette tendance à l’augmentation du déficit en Israël s’explique par le changement de politique du nouveau gouvernement qui a décidé de relacher la pression fiscale. Ainsi, les recettes des impôts ont considérablement baissé pendant que les dépenses ont augmenté. De janvier à mai 2023, les recettes fiscales s’élevaient à 184.1 milliards de shekels alors que pendant la même période l’année dernière, ce sont 193.9 milliards de shekels qui sont rentrés dans les caisses de l’Etat grâce aux impôts.
Le déficit budgétaire est un instrument de la politique économique que certains considèrent comme un stimulant de l’activité économique permettant une politique de relance par la consommation notamment. Pour d’autres, l’accroissement du déficit budgétaire reflète une mauvaise gestion des comptes publics et peut mettre en péril les futurs investissements.
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