Dans le contexte de la crise constitutionnelle et politique actuelle d’Israël, la Grèce a tenté d’attirer davantage d’entreprises israéliennes de haute technologie, dont beaucoup fabriquent des produits militaires ou à double usage, en leur offrant des incitations extrêmement généreuses. Il est très probable que les relations Grèce-Israël vont se poursuivre.

SELON LA TRIBUNE :

Le parti conservateur au pouvoir en Grèce Nouvelle Démocratie, dirigé par le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, a remporté une large victoire aux élections législatives de dimanche mais n’a pas atteint le seuil lui permettant de former un nouveau gouvernement à lui seul. (latribune.fr )

Dirigé par le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, le parti conservateur au pouvoir en Grèce, Nouvelle Démocratie, a remporté une large victoire aux élections législatives de dimanche mais n’a pas atteint le seuil lui permettant de former un nouveau gouvernement à lui seul. Un second scrutin sera nécessaire pour lui garantir un gouvernement stable.

Selon des résultats partiels portant sur 94% des bureaux de vote, Nouvelle Démocratie obtenait 40,8% des voix, loin devant le parti de gauche Syriza de l’ancien chef du gouvernement Alexis Tsipras, crédité de 20%. Le parti socialiste Pasok-Kinal  arrive en troisième position avec 11,5% des voix. Selon les projections du ministère grec de l’intérieur, Nouvelle Démocratie obtient donc obtenir 146 sièges des 300 sièges de députés, soit cinq de moins que la majorité absolue.

« Un mandat clair »

Kyriakos Mitsotakis a déclaré qu’il pensait avoir reçu un mandat clair. « Les résultats du scrutin sont décisifs. Ils montrent que Nouvelle Démocratie a l’approbation du peuple pour gouverner, de manière forte et autonome », a-t-il dit à une foule en liesse devant le siège du parti, dans le centre d’Athènes.

Qualifiant sa victoire de « séisme politique », Kyriakos Mitsotakis, aux commandes depuis 2019, a ouvert la voie à un second scrutin qui pourrait se tenir fin juin ou début juillet et lui permettrait, s’il confirme cette performance, de décrocher une majorité absolue. Grâce à un système électoral différent, le parti vainqueur obtiendrait alors un « bonus » pouvant aller jusqu’à 50 sièges. Durant sa campagne électorale, Kyriakos Mitsotakis avait exclu de former une coalition, dans un pays dont la culture politique ne repose pas sur le compromis.

S’adressant à ses sympathisants, il a assuré : « ensemble nous nous battrons dès demain pour qu’aux prochaines élections ce que les citoyens ont déjà décidé, à savoir une ND autonome, soit mathématiquement confirmé ».

Selon la Constitution, la présidente grecque Katerina Sakellaropoulou donnera ce lundi un mandat de trois jours à chacun des trois premiers partis (Nouvelle Démocratie, Syriza et le parti socialiste Pasok) pour former un gouvernement de coalition. En cas d’échec, elle nommera un gouvernement intérimaire chargé de préparer les nouvelles élections environ un mois plus tard.

Le coût de la vie a dominé la campagne

Le vote de dimanche est une nette victoire pour le Premier ministre, dont le gouvernement a dû faire face à un scandale d’écoutes téléphoniques visant des hommes politiques, a la pandémie de Covid-19, à la crise liée au coût de la vie et à une catastrophe ferroviaire, le 28 février, qui a fait 57 morts. Pour autant, les électeurs se sont montrés sensibles à son bilan économique après quatre ans à la tête d’une économie encore convalescente à son arrivée au pouvoir. Un bilan qu’il n’a cessé de brandir pendant sa campagne : chômage en baisse, croissance de près de 6% l’an dernier, retour des investissements et envolée du tourisme, l’économie a repris des couleurs après les années de crise et de l’austérité stricte. Néanmoins, le pays ploie toujours sous une dette publique de plus de 170% de son PIB.

Lourde défaite pour Alexis Tsipras

De son côté, l’ancien Premier ministre de la gauche radicale Syriza, Alexis Tsipras, constatant sa défaite, à appeler ses sympathisants à mener une « deuxième lutte électorale cruciale ». Mais le dirigeant de 48 ans qui a largement recentré Syriza ces dernières années, essuie un lourd échec, lui qui avait promis « le changement ».

Les Grecs ne lui ont jamais vraiment pardonné d’avoir croisé le fer avec l’Union européenne lors des négociations houleuses pour l’octroi d’un plan de sauvetage en 2015 au point de précipiter le pays au bord de la sortie de l’euro. Avant de capituler et de devoir mettre en oeuvre de drastiques mesures d’austérité dictées par les créanciers de la Grèce.

Avant sa victoire, il a assuré vouloir faire de la Grèce « un pays plus fort avec un rôle important en Europe ».

Partager :