Israël, de la Startup Nation à l’Impact Nation.

Sienna Venture Capital lance un premier fonds dédié à l’univers de la tech israélienne.
Bannière SVC 900x500px.png
– 

Isabelle Amiel Azoulai a rejoint Sienna Investment Managers (Sienna IM), mi-2022, pour fonder Sienna Venture Capital. En une dizaine d’années, Isabelle Amiel Azoulai a participé à la réalisation de 46 opérations en Israël, sur plus de 70 opérations réalisées à travers le monde dans l’univers des startups israéliennes.

Sienna Venture Capital lève un premier fonds focalisé sur l’univers de la tech israélienne, afin de bénéficier du dynamisme d’Israël dans ce domaine. Ce pays est ainsi devenu le deuxième hub technologique au monde, derrière les Etats-Unis, et même le plus important incubateur de sociétés de cybersécurité, il compte plus de licornes que dans toute l’Europe et accueille de nombreux centres de R&D de grands groupes de la tech mondiale.


Sienna Venture Capital est un nouvel acteur du capital risque. Quelle est sa vocation ?
Nous souhaitons mettre en œuvre une démarche « Tech for purpose », d’investisseur engagé, avoir un impact positif sur des enjeux environnementaux ou sociétaux, en accompagnant des entreprises qui apporteront des solutions à ces enjeux. Grâce à l’expérience acquise par l’ensemble de notre équipe dans l’écosystème de la tech, nous sommes capables de capter les tendances, les enjeux parmi les startups des secteurs de la santé, du climat, de la mobilité, de la cybersécurité, de l’agritech, de la foodtech, de l’intelligence artificielle, entre autres. Sienna Venture Capital est un opérateur-investisseur et, dans le cadre en particulier de notre nouveau fonds, après avoir identifié des startups israéliennes, notre rôle sera d’apporter leurs innovations sur les marchés français et européens, en nous appuyant sur notre réseau et sur celui de GBL, la maison mère de Sienna IM, ainsi que sur ceux de nos LP, investisseurs privés, institutionnels et corporate, dans la perspective d’offrir des opportunités de partenariat.


Quel est le profil des entreprises que vous souhaitez accompagner ?
Nous recherchons en particulier cette nouvelle génération d’entrepreneurs qui est mue par l’envie de laisser une trace, d’être engagée sur les sujets sociétaux, de faire du bien, ce qui correspond à notre identité d’investisseur. Outre cette capacité à apporter des solutions à des enjeux sociétaux, avec une vision stratégique qui doit s’inscrire dans la durée, les entreprises que nous souhaitons accompagner doivent se situer dans l’univers des scale-ups (avec un chiffre d’affaires de 3 à 10 millions d’euros), avoir clairement démontré une capacité à être rentables et à générer une hypercroissance (un doublement de leur chiffre d’affaires chaque année sur les 2-3 années qui suivent l’investissement).


Votre levée de fonds débute. Quels sont vos objectifs et avez-vous déjà réalisé des prises de participation ?
Notre levée de fonds, réalisée auprès d’investisseurs européens, entrepreneurs familiaux, corporate et institutions financières *, a un objectif de l’ordre de 200 à 250 millions de dollars, dont 100 millions apportés en seed money par GBL. Nous investirons dans une douzaine de sociétés et avons déjà réalisé trois prises de participation, dans une foodtech (Douxmatok), spécialiste du sucre, une insurtech (Hourly), spécialiste de la couverture des accidents du travail, et une agritech (SupPlant), spécialiste de l’irrigation. Nous sommes aussi en discussion avec un acteur de la mobilité, spécialiste du « real time vision mapping », et un acteur de la cybersécurité, spécialiste du cloud.


Le contexte économique et géopolitique s’est sensiblement dégradé. En ressentez-vous les effets dans l’univers de la tech que vous suivez ?
Le climat est effectivement devenu moins porteur. Les valorisations ont chuté très fortement et sont de plus en plus corrélées aux marchés financiers. Mais cette pause est plutôt saine et elle ne va pas durer. Aussi, Sienna Venture Capital bénéficie d’un extraordinaire momentum pour investir dès maintenant en s’appuyant sur le seed money apporté par GBL et sur notre connaissance de la tech israélienne. Sur un marché « distress », tel que celui que nous vivons, nous avons l’opportunité de participer à des levées de fonds de startups sur des valorisations 50% plus faibles que celles de leurs dernières levées. Pour reprendre une idée chère à Winston Churchill, « il ne faut jamais gaspiller une bonne crise ». Et en effet, historiquement, dans l’univers du venture capital, les meilleurs vintages correspondent aux périodes post-crise. Ceci d’autant plus que le renchérissement des financements bancaires affecte très peu les startups, car leur modèle ne repose pas sur l’endettement.


Enfin, vous êtes l’une des rares femmes à la tête d’un fonds de venture capital. Est-ce un avantage ?
Il est indéniable que les femmes se font encore rares dans le secteur de la tech, même si elles sont un peu présentes dans les medtechs. Or j’ai constaté en effet que nous pouvons apporter notre singularité, notre capacité à créer du lien, à interagir et sans doute à moins provoquer des guerres d’ego. Les femmes doivent savoir capitaliser sur ces qualités.

* Investisseurs professionnels au sens de l’article L533-16 du Code monétaire et financier et de la directive 2014/65/UE (Directive MIF2)

Un évènement L’AGEFI.
//www.agefi.fr/
Partager :