La société de notation S&P laisse inchangées ses prévisions pour Israël. Si l’agence Moody’s avait décidé de conserver la note A1 à Israël mais de revoir ses prévisions pour l’évolution de l’économie israélienne de »positive » à »stable », S&P ne change rien.
Pour S&P, la note d’Israël reste à AA- et les prévisions sont »stables », ce qui ne constitue aucune modification du statut précédent d’Israël pour cette agence de notation.
Les économistes étaient divisés sur cette décision. Certains estimaient que l’instabilité politique qui règne en Israël depuis quelques mois allaient conduire à une révision à la baisse des prévisions de S&P, d’autres ont jugé qu’il fallait attendre le résultat des négociations autour de la réforme judiciaire pour prendre une telle décision.
L’agence S&P a justifié ainsi sa décision de maintenir ses prévisions: »Les protestations contre la réforme judiciaire proposée par la coalition se poursuivent en Israël, ce malgré le gel de la réforme jusqu’à l’aboutissement des négociations entre le gouvernement et l’opposition. Notre hypothèse de travail est qu’un accord sera trouvé, ce qui affaiblira les tensions politiques.
Nous prévoyons que l’incertitude politique actuelle, combinée à des performances économiques plus faibles chez les principaux partenaires commerciaux d’Israël en Europe et aux États-Unis, entraînera un ralentissement de la croissance de l’économie israélienne à 1,5 % en 2023 contre 6,5 % en 2022.
Dans le même temps, Israël bénéficie toujours d’un certain nombre de caractéristiques fortes telles qu’une économie diversifiée, une balance des paiements solide et un niveau modéré de dette publique. Près de 90% de la dette publique est détenue par des habitants et libellée en monnaie locale. Nous confirmons la cote de crédit d’Israël au niveau de AA-. Les prévisions sont stables. »