Alors que les craintes d’une fuite des investisseurs étrangers sont entretenues par l’opposition et une partie des hommes et femmes d’affaires, la startup israélienne Cloudify a été rachetée par Dell pour près de 100 millions de dollars.
Cette annonce a été faite le même jour que celle d’Eynat Guez, la PDG de la société israélienne Papaya Global, de retirer ses fonds d’Israël en raison de la réforme du système judiciaire en préparation.
Doubi Francess, un des principaux investisseurs dans la société Papaya Global, a critiqué cette décision: « Il est vrai que le PDG a pleinement le droit de gérer les fonds de l’entreprise dans la banque qu’il juge appropriée, et le conseil d’administration n’est généralement pas tenu d’être impliqué dans une telle décision. Mais cela ne signifie pas qu’un compte bancaire peut être utilisé comme un outil de contestation politique. »
Francess a ajouté que si Guez voulait faire de la politique, elle fallait qu’elle prenne cette fonction officiellement sans utiliser son rôle de PDG.
Guez est, en effet, connue pour ses positions politiques de gauche et son militantisme. Sur Twitter, elle a plusieurs fois menacé de quitter le pays, rien que ces derniers mois.
Les réactions à la décision de Guez ainsi que celle identique de deux fonds de capital israéliens ont suscité de vives réactions en Israël. Ces acteurs sont dénoncés comme des militants du BDS à l’intérieur d’Israël.
Le PDG de la compagnie israélienne Phénix, Eyal Ben Simon, a affirmé qu’aucun de ses investisseurs étrangers n’a même évoqué la réforme du système judiciaire dans toutes les conversations qu’il a eues avec eux.
»Non seulement, je ne constate pas de désintérêt pour les investissements étrangers en Israël, mais la tendance est même à la hausse ».
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