Les micro-voitures sont bientôt prêtes à inonder le marché européen. Après l’Asie, notamment au Japon avec les “Kei car” (40 % des véhicules enregistrés dans le pays), l’Europe voit des marques lorgner sur une demande grandissante. Le succès de la Citroën Ami ou encore de la Renault Twizy en sont des bons témoins et l’arrivée de la startup Kate, lancée par l’entrepreneur Thibaut Elzière, donne des perspectives.

Mais la domination franco-française ne durera pas longtemps alors qu’une startup israélienne du nom de City Transformer vient de sortir du silence et amorce une levée de fonds de 50 millions de dollars, apprend-on de la société ce lundi. Elle aurait déjà sélectionné un emplacement pour y lancer sa production sur le continent, à raison de 15 000 exemplaires annuels. City Transformer n’a pas donné davantage de détails sur la localisation néanmoins.

En revanche, on en sait déjà plus sur le premier modèle qui doit être commercialisé. Il s’agit donc d’une micro-voiture, et son gabarit a déjà été approuvé pour une commercialisation dans l’Union européenne comme en Grande-Bretagne. Il est clairement court, avec un rayon de braquage de seulement 1 mètre. À bord, avec une recharge (la micro-voiture sera une voiture électrique), il pourra rouler pas moins de 180 kilomètres.

Deux modes de conduite seront disponibles. L’un privilégiant la conduite en ville et l’autre la conduite tournée sur “les performances”. Derrière ce terme, il faut sous-entendre une vitesse de pointe qui pourra atteindre les 90 km/h. Vous trouvez cela faible ? Pas si vite, il faut prendre en compte le gabarit et le poids de l’engin : il ne pèse pas plus qu’une batterie de Tesla Model 3 (450 kg), comme le comparait l’agence Reuters.

Une stratégie d’opposition

Tous les jeunes constructeurs de micro-voitures capitalisent sur la même stratégie. Celle-ci est basée en opposition à celle des constructeurs traditionnels et leurs modèles plus larges, lourds et coûteux. C’est ainsi que le directeur exécutif de City Transformer, Asaf Formoza, déclarait : “y a-t-il une raison pour qu’une personne comme vous ou moi ait besoin de manœuvrer en ville dans une voiture de deux tonnes et 600 kilogrammes de batterie ?”.

Plus tôt dans le mois, l’entrepreneur français Thibaut Elzière tenait un discours similaire en faisant la promotion de Kate, sa nouvelle marque de micro-voitures née d’un rachat de Nosmoke. Il décrivait la nouvelle marque comme étant “une technologie au service de la simplicité et de l’intuitivité. Sans gadgets ni surenchères. Comme si vous aviez toujours su comment l’utiliser. Un retour à l’essentiel.”

Il ne faudra pourtant pas confondre ces micro-voitures avec des voitures sans permis à moins de 10 000 euros. Les perspectives tarifaires nous conduisent plutôt vers des modèles à plus de 15 000 voire 20 000 euros. Chez City Transformer, le premier modèle possédera un ticket d’entrée de 16 000 euros hors taxe. Côté Kate, le modèle actuellement en commercialisation (et repris de la marque Nosmoke), coûte 24 590 euros.

presse-citron.net/

 

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