Parmi l’ensemble des nouvelles hausses des tarifs des produits alimentaires de base, le lait, augmente de 16 %. Si on creuse la question, il n’y a pas d’autre motivation que le retour en puissance du lobby agricole, qui fait pression sur le ministre Avi Dichter. A-t-il les moyens de réfréner les appétits des lobbyistes, au détriment du consommateur ?

60 à 80% plus cher que tout autre pays de l’OCDE

Pour Yaelle Ifrah, conseillère parlementaire, spécialiste des questions économiques et de consommation, il n’y a aucune justification.

« Certes, les exploitants font face à une hausse des prix du fourrage, de l’électricité et de l’eau qu’ils répercutent sur les prix qu’ils pratiquent, mais cette hausse de 16 % est sans fondement économique », dit la conseillère de la Knesset.

Le cartel agricole se taille ses marges

En Israël, le prix du lait est réglementé, c’est donc le gouvernement qui le fixe à sa guise, et non le jeu de l’offre et de la demande. Selon ses termes, il s’agit donc de l’action unilatérale « d’un cartel organisé » :

« l’Etat fixe le prix auquel les laiteries achètent le lait aux exploitants agricoles et il n’y a donc aucun libre jeu de la concurrence – La société laitière Tnuva exerce son monopole – et les parts de marché sont organisées à l’avance. Les consommateurs sont les uniques victimes de ce système« , selon cette experte impartiale.

Spéculations sur le blé, à son prix d’avant-guerre d’Ukraine.

D’autres produits devraient subir cette tendance haussière, dans les mois à venir, tels que : le pain, les pâtes ou les conserves, conséquence de la spéculation mondiale sur le marché des céréales. C’est d’autant plus inique que le blé a retrouvé depuis des mois son niveau de prix d’avant la guerre en Ukraine.

Bien que l’inflation sur les produits alimentaires en Israël (7 % en moyenne) a été moindre qu’en Europe ou aux Etats-Unis, l’Etat hébreu reste un pays très cher, avec des tarifs déjà excessifs, avant la pandémie de coronavirus et le déclenchement de l’invasion russe en Ukraine.

Les Israéliens placent le coût de la vie en tête de leurs préoccupations, bien avant le plan de réforme judiciaire ou l’Iran.

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