Israël a célébré ses 75 ans d’existence. À cette occasion, le site web de l’index a publié une enquête sur les meilleures et les pires décisions prises par l’État d’Israël.
Avec l’aide de consultants, 2 300 personnes ont été interrogées pour chaque décision sélectionnée, avec une évaluation allant de « excellent » à « mauvais ».
Les résultats ont été analysés par le professeur Camille Fox.
La meilleure décision est la capture d’Adolf Eichmann, tandis que le pire est l’ordre de tirer sur Altalana. (www1.alliancefr.com)
Le bateau, battant pavillon panaméen, avait été baptisé ainsi par l’Irgoun (organisation clandestine armée en Palestine mandataire), en référence au nom de plume de son inspirateur, Zeev Vladimir Jabotinsky (1880-1940), chef de file du mouvement sioniste révisionniste, partisan de la lutte armée contre le Royaume-Uni et opposant au partage de la Palestine mandataire.
Dans le contexte de l’unification des forces armées sionistes (Palmah, Haganah, Irgoun et Lehi), décidée par le gouvernement provisoire de l’État d’Israël, à la suite de l’ordonnance du 26 mai 1948 créant l’armée israélienne (Tsahal), le bateau Altalena arrive au large de Tel Aviv, chargé d’armes pour l’Irgoun ainsi que de 800 immigrants.
Aux termes de discussions entre le gouvernement provisoire israélien et l’Irgoun, cette dernière, présidée par Menahem Begin, refuse de remettre son chargement d’armes à Tsahal.
Exprimant son refus de l’existence de plusieurs factions armées, après l’indépendance proclamée le 14 mai 1948 à Tel Aviv, Ben Gourion, devenu le premier Premier ministre de l’État d’Israël le , fait alors tirer, les 21 et , sur les membres de l’Irgoun, qui essayent de débarquer les armes. Le bateau, bombardé par un détachement d’artillerie, est coulé. Lors de l’assaut contre le bateau, effectué par un commando de Tsahal, il y a 18 morts : 16 membres de l’Irgoun et deux soldats de la jeune armée israélienne.
Un des passagers sur l’Altalena était Saul Friedländer, qui raconte cet épisode dans son livre Quand vient le souvenir…. Selon lui, l’Altalena était devenu le point de mire des différentes tendances des Israéliens et des Arabes restés en Palestine.
Eytan Haber, dans sa biographie de Menahem Begin, rappelle l’implication d’Yitzhak Rabin dans cet épisode tragique.
La revue trimestrielle du mouvement étudiant Tagar (droite sioniste) porte également le nom d’Altanena, en souvenir de Vladimir Jabotinsky.