L’étonnement des ambassadeurs étrangers à la table du seder de Pessah

Et soudain, l’ambassadeur de Tanzanie a demandé si c’était véridique, tout cela. Par la journaliste Sivan Rahav-Méir.

Juste avant le début de la fête, j’ai été invitée à diriger « un exemple de seder ». Plus de 100 ambassadeurs sont arrivés à l’hôtel Carlton de Tel-Aviv, pour un événement initié par le Congrès juif mondial, pour s’informer sur Pessah : pourquoi dans l’État d’Israël où ils ont été envoyés, tout le monde fait maintenant le ménage et mange des choses étranges ensemble ? Qu’est-ce que tout cela signifie?

J’ai préparé des explications, mais alors, quelque chose de surprenant est arrivé. L’ambassadeur d’El Salvador ainsi que l’ambassadeur de Tanzanie qui était assis à côté de lui, m’ont demandé si c’était véridique. Autrement dit, si nous nettoyons vraiment la maison de chaque miette de hamets et ne mangeons vraiment pas de pain pendant toute une semaine, ou si c’est juste un rituel, symbolique, de manger de la matzah.

Le puissant secret de la fête de Pessah.

Je me suis arrêtée un instant et j’ai réalisé que c’était peut-être le puissant secret de la fête de Pessah, et en fait du judaïsme dans son ensemble : il est possible de parler des valeurs pendant une soirée entière, mais manger tes valeurs pendant une semaine entière, c’est déjà autre chose. C’est une chose de parler de liberté, et c’en est tout à fait une autre de relier ma liberté d’esprit aux restes de petites miettes de pain dans les coins de ma cuisine.

J’ai beaucoup appris de cette question des ambassadeurs. La fête de Pessah n’est pas la conférence que j’ai préparée sur la sortie d’Égypte, c’est l’atelier le plus physique et le plus pratique sur le sujet. Depuis des milliers d’années, nous sommes les ambassadeurs de cette connexion, entre les grandes philosophies et les petites miettes.

Sivan Rahav-Meir

Sivan Esther Rahav-Meir est une journaliste, reporter, publiciste et présentatrice de télévision et de radio israélienne.

 

 

 

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