Il est un pays du Moyen-Orient qui s’est lancé dans une vaste campagne de construction. Mais il ne s’agit pas des Émirats arabes unis, du Qatar ou de l’Arabie saoudite et il s’agit de Tel Aviv, où des gratte-ciel à moitié construits apparaissent et dominent la ligne d’horizon depuis des années.
Devenu un pôle mondial d’innovation – des start-ups aux géants de la technologie comme Microsoft – et abritant une population croissante, la demande de bâtiments et d’infrastructures plus grands est en hausse mais il n’a pas été facile pour l’industrie de s’adapter à une charge de travail plus importante, mais la technologie ouvre la voie. Voici comment la construction en Israël prend de la vitesse.
L’espace étant limité dans les grandes villes, une grande partie des nouveaux logements sont construits en hauteur. Bien qu’Israël compte moins de gratte-ciel que les autres pays de la région, un bâtiment en cours de construction battra le record de hauteur actuel, et de loin. Il s’agit de la tour Azrieli Spiral Tower, à Tel Aviv, devrait devenir le premier gratte-ciel du pays lorsqu’elle sera achevée en 2026, avec une hauteur prévue de 350 mètres.
Conçue par Kohn Pederson Fox, elle est la définition même d’un bâtiment à usage mixte. Au-dessus de la base dédiée aux commerces, il y aura des bureaux, suivis de résidences et d’un hôtel.
Du côté des infrastructures, les travaux ne manquent pas non plus, mais la tâche la plus importante est de loin le nouveau système de transport en commun de Tel Aviv.
Décrit comme le projet de transport le plus important et le plus complexe de l’histoire d’Israël, il se compose de trois lignes de métro léger et de trois lignes de métro, la première devant être inaugurée en avril 2023. D’une longueur de 24 km, le tracé s’étendra de Bat Yam, dans le sud, à plusieurs villes plus petites situées à la périphérie de Tel-Aviv, comme Bnei Brak.
À Herzliya, près de Tel Aviv, la construction d’un nouvel auditorium pour l’université Reichman est un véritable défi. Pour obtenir un tel résultat, l’entrepreneur Sade Projects doit travailler avec des plafonds hauts, des poutres pesant plus de 50 tonnes et une façade en verre, autant d’éléments potentiellement problématiques et c’est ce qui explique l’usage de la modélisation des données du bâtiment (BIM).
Il s’agit d’un environnement de travail numérique riche en données qui permet aux équipes de construction d’organiser et de coordonner en collaboration les informations clés d’un projet. Tout cela permet de gagner en rapidité et en efficacité, tout en minimisant les erreurs et en réduisant les déchets.
Bien que le pays ait d’abord été lent à adopter la BIM par rapport à d’autres pays, tout a changé lorsque le ministère de la défense l’a rendue obligatoire, convainquant ainsi une grande partie du marché national de faire de même.
« C’est ce que nous avons vu en Israël ces dernières années : la BIM est le point de départ de tous les grands projets », explique M. Tuval. « Je ne pense pas qu’il y ait un seul grand projet qui ne soit pas géré en BIM aujourd’hui en 2023.
Bien qu’elles aient du pain sur la planche, les entreprises de construction israéliennes sont en bien meilleure position qu’auparavant, et il ne fait aucun doute que les nouvelles technologies y sont pour quelque chose.
Dans d’autres pays, la construction à grande échelle peut s’avérer temporaire, mais on ne peut s’empêcher de penser que cette vague d’activité ne fait que commencer.
Source : Theb1m & Israël Valley