Dimanche matin, plus de 15 000 fidèles juifs ont participé au Birkat Kohanim de Pessah (« bénédictions sacerdotales ») sur la place du Mur Occidental à Jérusalem, la capitale d’Israël.

KOTEL. Au Kotel la cérémonie centrale de bénédiction sacerdotale a eu lieu ce dimanche. L’événement a eu lieu avec la participation des grands rabbins d’Israël, le rabbin Yitzchak Yosef, le rabbin David Lau et le rabbin du Mur Occidental et des Lieux Saints Shmuel Rabinowitz. Des milliers de cohanims, de fidèles et de visiteurs sont venus au Mur de tout le pays et du monde entier.

LE PLUS. (jforum.fr). Le « Birkat Cohanim »  est une cérémonie particulière, empreinte de majesté, qui a lieu deux fois par ans au Kotel, au « mur occidental » du Temple de Jérusalem, à Soukkot et à Pessah. Nombreux sont les jours de foule et de liesse populaire au Kotel, mais aucun n’atteint le degré de celui du Birkat Cohanim.

Le Birkat Cohanim de Soukkot à Jérusalem, Pierre Lurçat

Ce jour-là, des milliers de Juifs affluent de tous les coins du pays, comme aux temps où le Temple était en place. On y trouve une foule bigarrée et très diverse – Juifs orthodoxes en habit de fête, caftan de soie et « Shtreimel », Juifs ashkénazes et orientaux, familles éthiopiennes et marocaines, Juifs traditionalistes et Juifs peu observants attirés par le caractère particulier de cette cérémonie.
A quelques mètres du Kotel, côté hommes et côté femmes, on distribue des verres d’eau minérale pour éviter tout incident.
Le « Birkat Cohanim », la bénédiction des prêtres, a lieu deux fois de suite, dans la répétition de la Amida de l’office du matin, puis dans celle du « Moussaf », la prière supplémentaire des jours de fête et de demi fête. La prière est dite dans un haut-parleur, puisque l’utilisation de l’électricité est permise à Hol Hamoed, et la voix qui retentit avec une prononciation ashkénaze est entendue sur toute l’esplanade et encore au-delà.
Lorsqu’on arrive au moment attendu du Birkat Cohanim, la foule se tait et écoute dans un silence religieux la bénédiction dite par les prêtres… « Soit loué, Eternel, notre Dieu, Roi de l’Univers, qui nous a sanctifiés par la sainteté d’Aaron et nous a ordonné de bénir Ton Peuple Israël avec amour. Que l’Eternel te bénisse et te préserve ! Que l’Eternel t’éclaire de Sa face et te soit favorable ! Que l’Eternel tourne Sa Face vers toi et te donne la paix » ! »

LE PLUS.

Le schtreimel est un chapeau de fourrure porté par de nombreux Juifs, plus particulièrement — mais pas exclusivement — par des membres de groupes hassidiques, pendant le shabbat, les fêtes religieuses et autres célébrations. Dans certaines familles, plus particulièrement celles de Jérusalem, les garçons ne commencent à porter le schtreimel qu’après leur mariage.

Le schtreimel est un chapeau de fourrure à large bord fait de treize queues, en règle générale, de zibeline canadienne ou russe, parfois de marte, fouine ou même de renard gris américain. Ces treize queues sont censées représenter les treize aspects de la miséricorde divine. Le schtreimel est la pièce de l’habillement hassidique la plus chère, son prix pouvant aller de 1 500  à 4 500 . Habituellement, le père de la mariée achète le schtreimel du futur époux pour ses noces. Il est désormais coutume d’acheter deux schtreimels. L’un, meilleur marché (environ 600-1 200 ), appelé regen schtreimel (« schtreimel de pluie »), s’emploie quand le schtreimel plus onéreux pourrait être endommagé. On trouve des fabricants de schtreimels à Montréal, en Israël et à New York.

 

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