Le groupe NUPES-Communistes a inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale du 4 mai prochain une proposition de résolution assimilant Israël à un « régime d’apartheid ». Le texte, qui vise à « condamner le régime d’apartheid institutionnalisé » mis en place par Israël contre les Palestiniens, a été rédigé par le député communiste Jean-Paul Lecoq et enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 13 juillet dernier. La plupart des signataires sont des députés communistes ou membres de La France insoumise (LFI), même si des socialistes et des écologistes ont aussi paraphé le document.
Le projet de résolution accuse Israël d’avoir « mis en place un régime institutionnalisé d’oppression et de domination systématique par un seul groupe racial ». « Depuis sa création en 1948, Israël mène une politique visant à instituer et entretenir une hégémonie démographique juive », indique le texte qui affirme soutenir une résolution du conflit israélo-palestinien sur « la coexistence de deux États sur la base des frontières de 1967 ».
Le document demande aussi au gouvernement français de « reconnaître l’État de Palestine », appelle l’ONU à mettre en place un embargo sur les armes destinées à Israël ou encore à sanctionner les responsables israéliens « les plus impliqués dans le crime d’apartheid ». Les signataires exigent de plus que le boycott des produits israéliens soit autorisé.
Plusieurs députés de la majorité s’y sont déjà opposés, affirmant qu’ils la combattraient. Des associations, des responsables politiques et l’ambassade d’Israël en France ont également réagi sur Twitter, manifestant leur indignation contre la résolution « honteuse », » infâme » et « antisémite ».