Le modèle israélien de la gestion de l’eau sera-t-il l’exemple vertueux que l’Italie suivra pour résoudre les difficultés hydriques qui l’assaillent depuis quelques mois ? La question de l’approvisionnement en eau a été un des sujets abordés la Première ministre italien Giorgia Meloni et Benjamin Netanyahu à l’issue de la réunion institutionnelle qui s’est tenue entre les deux dirigeants la semaine dernière au Palazzo Chigi.

Confronté depuis la naissance du pays à une pénurie de précipitations et à une abondance de terres désertiques, qui occupent environ 60 % de son territoire, Israël a immédiatement été contraint de développer des plans et des technologies très avancés pour faire face à la pénurie d’eau. Aujourd’hui, la majeure partie de son eau potable provient d’usines de dessalement, et la nation juive est considérée comme un leader mondial dans ce domaine : Israël produit actuellement 20 % d’eau en plus de ses besoins. Il s’agit d’un résultat vraiment impressionnant, obtenu après des décennies de recherche, de planification et d’investissement. Littéralement, le pays a réussi à « faire fleurir le désert ».

Israël 360, un portail d’informations culturelles et économiques sur ce qu’on appelle la StartUp Nation, rappelle quelques-unes des entreprises innovantes du secteur de l’eau qui ont participé au dernier sommet technologique sur l’innovation dans le domaine de l’eau, en 2022. Parmi elles :

  • Asterra, une entreprise capable de détecter et d’analyser les fuites d’eau dans les canalisations souterraines à l’aide de données satellitaires ;
  • Kando, une société d’intelligence et d’analyse des données sur les eaux usées ;
  •  Watergen, qui peut produire de l’eau à partir de l’air ;
  •  NUFiltration, qui réutilise les dialyseurs en fin de vie pour en faire des dispositifs de purification de l’eau dans les pays en développement ;
  • Lishtot, une start-up qui a mis au point des dispositifs de test permettant de détecter rapidement des contaminants dans l’eau tels que le plomb, l’arsenic, le mercure, le cuivre et le chlore.

Et cinq méga-usines sont en service  de dessalement centré sur l’osmose inverse de l’eau de mer sont en service.

Dans la comparaison avec le système israélien, deux chiffres en particulier montrent l’incroyable retard dont souffre actuellement l’Italie. Le premier est qu’Israël réutilise actuellement 90 % des eaux usées, c’est-à-dire des eaux usées purifiées, dans l’agriculture ; nous, selon les données d’Utilitalia, n’en utilisons que 5 % : 475 millions de mètres cubes contre un potentiel de 9 milliards de mètres cubes.

Deuxièmement, les aqueducs israéliens ne dispersent pas plus de 2 % de l’eau introduite dans les réseaux, grâce aux systèmes modernes de surveillance et d’urgence pour l’entretien des réseaux. En Italie, le taux de dispersion atteint 42 %, ce qui s’explique par le fait qu’au moins un quart des réseaux italiens ont plus d’un demi-siècle et que 60 % ont plus de 30 ans.

Source : Lifegate & Israël Valley (résumé)

 

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