Des étudiants de l’ESCP Business School (une quarantaine de participants) étaient ce dimanche à Sde Boker.

ESCP DELEGATION. Grâce au support très efficace et essentiel de la Fondation France-Israël, des étudiants de ESCP Business School sont en Israël depuis le 22 Février 2023. Cette mission exceptionnelle rassemble des étudiants de plus de 7 nationalités. La Learning Expedition très condensée (15 visites, trois villes, trente speakers) est coordonnée par une équipe technique  menée par Noam Cohen, ingénieur des Mines et ancien de ESCP.

VISITE DU KIBBOUTZ.

Sdé Boker est un kibboutz dans le désert du Néguev au sud d’Israël à environ 50 km au sud de Beer-Sheva sur la route vers Mitzpe Ramon. Ce kibboutz est surtout connu pour avoir été la résidence du premier ministre David Ben Gourion. Il relève de l’administration du Conseil régional de Ramat HaNegev.

Le kibboutz pratique actuellement surtout l’agriculture (viticulture), l’arboriculture et l’élevage de volaille. Il comprend aussi une usine de fabrication de rubans adhésifs. Il est situé non loin des vestiges de la ville nabatéenne d’Avdat et des oasis d’En Avdat et d’En Aqev.

Sde Boker accueille en 2022 le Sommet du Néguev, une réunion diplomatique de six ministres des Affaires étrangères. En 2022, les ministres présents sont ceux de l’Égypte, des Émirats arabes unis, du Maroc, de Bahreïn, d’Israël et des États-Unis.

LE PLUS.

Le kibboutz a été créé le par d’anciens soldat. En 1953, le premier ministre David Ben Gourion a démissionné pour rejoindre le kibboutz. Il est retourné à la vie politique en 1955 mais a continué à vivre dans ce kibboutz jusqu’à sa mort en 1973. Il a été enterré non loin à l’académie Ben-Gourion (Midreshet Ben Gourion) près de sa femme Paula Ben Gourion.

Ben Gourion a rejoint le kibboutz car il jugeait nécessaire de cultiver l’aride désert du Neguev et d’y bâtir des villes comme Yeruham ou Dimona. Il pensait que le Neguev pourrait devenir un asile pour les nombreux juifs qui effectuerait une aliyah et que Sde-Boker serait un exemple et un site pionnier pour ce qui allait suivre.

Ben Gourion a évoqué ainsi ses efforts pour fertiliser le Neguev aride :

Le désert nous donne la meilleure occasion de prendre un nouveau départ. Il s’agit d’un élément vital de notre renaissance en Israël. Car c’est en maitrisant la nature que l’homme apprend à se contrôler lui-même. C’est en ce sens, plus pratique que mystique, que je définis notre Rédemption sur cette terre. Israël doit continuer à cultiver sa nationalité et à représenter le peuple juif sans renoncer à son passé glorieux. Il doit gagner – ce qui n’est pas une mince tâche – un droit qui ne peut être acquis que dans le désert.
Quand j’ai regardé aujourd’hui par ma fenêtre et que j’ai vu un arbre debout devant moi, cette vision a réveillé en moi un sens de la beauté et une satisfaction personnelle plus grands que toutes les forêts que j’ai traversé en Suisse et en Scandinavie. Car nous avons planté tous les arbres de cet endroit et les avons arrosés avec une eau acquise au prix de nombreux efforts. Pourquoi une mère aime-t-elle autant ses enfants ? Parce qu’ils sont sa création. Pourquoi est-ce que le Juif se sentent[style à revoir] des affinités avec Israël ? Parce que tout ici doit encore être accompli. Il ne dépend que de lui à participer à cet acte privilégié de la création. Les arbres de Sde Boker me parlent différemment que ne le font les arbres plantés n’importe où ailleurs. Non seulement parce que j’ai participé à leur plantation et à leur entretien, mais aussi parce qu’ils sont un cadeau de l’homme à la nature et un don des juifs au compost de leur culture.
LE PLUS.SOURCES ET COPYRIGHTS. voyage-en-israel.com
« Sde Boker représente un des rares kibboutz du pays qui reste sur un modèle traditionnel purement collectiviste. Pas moins de 450 habitants y vivent dont 170 membres du kibboutz et 130 de leurs enfants. Le reste sont principalement des prétendants à l’intégration et des habitants temporaires.Les secteurs d’activité en son sein sont divers: l’agriculture avec olives, jojoba, pommes de terre et vignes. On y trouve également une pépinière d’activités économiques moins traditionnelles telles que les champs de panneaux photovoltaïques, une usine de ruban adhésif, un dispensaire de médecine dentaire ou encore l’hôtel de luxe Kedma.Mais ce qui singularise Sde-Boker par-dessus tout c’est l’accent mis sur l’éducation dans ce kibboutz spécifique. Ainsi, on y trouve un collège-lycée environnemental, ou viennent étudier et approfondir leur connaissance du désert et de leur environnement des jeunes des alentours mais aussi de tout le pays grâce à son internat.

L’héritage Ben Gourion.

Le kibboutz de Sde Boker, est à l’image du plus célèbre de ces résidents : pragmatique tout en restant idéologique. Conciliant un profond respect de l’héritage du passé et un regard porte vers le futur et l’innovation.

Ainsi, ce kibboutz a su entretenir et continu de jouir de la renommée de celui que l’on appelle affectueusement et respectueusement Ha Zaken (le vieux). Car c’est ici que David Ben Gourion choisit de s’établir et où il passera les 20 dernières années de sa vie au côté de son épouse Paula.

Depuis son retrait de la vie politique en 1953 jusqu’à sa mort en 1973, soit un an après la création du Kibboutz.  Et c’est donc naturellement ici que nous retrouverons une des deux maisons de Ben Gourion (la seconde est à Tel-Aviv dans l’avenue ben Ben Gourion), appelé le Tsrif (la baraque), elle témoigne de la simplicité du mode de vie choisit par cet illustre personnage.

Visitable, elle permet de rentrer dans l’intimité du couple, de retrouver des effets personnels de David et Paula, ainsi que leur source d’inspiration. Mais c’est avant tout la fantastique bibliothèque de David qui permettra de comprendre un peu mieux la personnalité de ce personnage hors norme. Un sanctuaire dédié à la connaissance composée de livres d’histoires, géographie, politiques, philosophie, religion, art, etc… en anglais, français, espagnol, hébreu, allemand, russe, turc, latin et grec…. A l’entrée, ne manquez sous aucun prétexte, le petit film qui retrace les grandes étapes et les dilemmes de la vie de Ben Gourion.

Mais l’héritage de Ben Gourion ne se limite ni à ses domiciles passés, ni même à l’emplacement choisit de sa sépulture. Renonçant aux honneurs et refusant d’être enterré au panthéon des grands de la nation dont il avait lui-même impulsé la création, il demanda à reposer aux cotés de sa femme.

Deux tombeaux d’une touchante simplicité, faisant face à l’immensité du désert et de la vallée de Tsin, sont visités à longueur d’année par les groupes d’écoliers, de soldats mais aussi de touristes du monde entier venant rendre hommage à celui qui assuma la charge de mettre fin à l’exil de son peuple.

Mais son Héritage est ici magnifié à travers le centre d’éducation au leadership crée en son nom, ou encore aux parties dédiées à la connaissance et aux enjeux de l’implantation dans la zone désertique du Néguev ».

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