Bezalel Smotrich a souligné l’importance de coordonner la politique fiscale et la politique monétaire de la Banque d’Israël.

Bezalel Smotrich a pris la responsabilité du Trésor alors que l’économie devrait ralentir de manière significative, cette année, et que le coût de la vie est grandement en hausse, entraîné par les prix du logement et les prix de l’énergie. La Banque d’Israël a abaissé, ce mois-ci, ses prévisions de croissance pour 2023 à 2,8 % contre 3 % au mois d’octobre. En 2024, l’économie devrait croître à un taux annuel de 3,5 %.

En 2022, l’économie aurait connu une croissance à un taux de 6,3 % après une expansion plus rapide – 8,1 % – en 2021, qui avait été l’année de rétablissement qui avait suivi la pandémie de la COVID-19.

En tant que conseiller économique du gouvernement, le gouverneur de la Banque d’Israël, Amir Yaron, a mis en garde le nouveau gouvernement contre le risque potentiel de demandes budgétaires exubérantes de la part des partenaires de la coalition. Les accords qui ont été signés avec l’extrême-droite et les partis ultra-orthodoxes prévoient d’augmenter les allocations versées aux ultra-orthodoxes, dont le taux d’emploi est particulièrement bas.

« Il est important que le nouveau gouvernement fasse preuve de la responsabilité nécessaire en ce qui concerne la politique fiscale et, en particulier, en ce qui concerne les nouvelles dépenses qui ne sont pas orientées vers la promotion de la croissance durable », a averti Yaron.

Selon le département de recherche de la Banque centrale, le fardeau fiscal baissera en 2023-2024 par rapport à 2022 et il sera similaire à celui de 2021.

« Du côté des dépenses, notre évaluation est que les programmes du gouvernement qui dérivent des accords de coalition et des accords sur les salaires qui seront signés en 2023 vont entraîner une hausse nette des dépenses publiques pendant cette période », ont fait savoir les économistes de la Banque d’Israël.

En 2023, la Banque d’Israël s’attend à un déficit budgétaire d’au moins 1,8 % du PIB, passant à 2,1 % en 2024. De la même manière, la banque Hapoalim anticipe un déficit budgétaire de 1,8 % en 2023, en prenant pour hypothèse que les accords de coalition seront partiellement mis en œuvre.

« La hausse attendue dans les dépenses du gouvernement (même si seulement une partie des accords de coalition est réalisée), en plus de la modération attendue de la croissance de l’économie locale en 2023, du net déclin des activités de l’immobilier et de l’industrie high-tech qui viennent tous s’ajouter à une modération anticipée de la consommation, devraient entraîner une augmentation dans le déficit budgétaire, l’année prochaine », a commenté un haut-responsable de la Banque Hapoalim, Modi Shafrir.

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