Des responsables new-yorkais et des membres de la communauté juive de la ville ont demandé la semaine dernière le retrait des plaques portant le nom des collaborateurs français des nazis de la célèbre rue Broadway de Manhattan.

Ceci s’explique par le fait que ces plaques de granit, honorant les dirigeants de Vichy, Philippe Pétain et Pierre Laval, ont été encastrées dans le trottoir du « Canyon des Héros », la réponse de New York au « Walk of Fame » d’Hollywood, en 2004. Celles-ci honorent les participants aux défilés auxquels le général Pétain et l’ancien dirigeant Pierre Laval ont pris part en 1931.
Pétain avait  été invité à la parade en raison de son statut de héros ayant mené l’armée française à la victoire lors de la bataille de Verdun pendant la Première Guerre mondiale et de son côté, Laval a été honoré parce qu’il était alors Président du conseil (équivalent de premier ministre français=.

Le défilé a eu lieu avant qu’ils ne collaborent avec les nazis durant l’occupation de la France par l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale.

« Le retrait des plaques n’est pas un blanchiment de l’histoire. C’est plutôt un refus de continuer à honorer deux personnes qui ont fait le choix d’incarner le pire de l’humanité », a déclaré Mark Levine, président de l’arrondissement de Manhattan.

« Les contributions de Pétain et de Laval à la Première Guerre mondiale et leurs défilés sur bande magnétique continueront d’exister dans les archives historiques, mais leurs noms n’ont pas besoin de rester sur Broadway aux côtés de véritables héros comme Nelson Mandela et les travailleurs essentiels de la pandémie de Covid-19.

« La France elle-même a condamné ces deux personnes pour trahison et a renommé les rues qui honoraient autrefois ces scélérats », a-t-il ajouté.

Cet appel a été lancé à l’occasion de la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste.

« L’Holocauste reste l’une des périodes les plus sombres de l’histoire, et nous ne devons pas honorer ceux qui ont permis et participé à cette atrocité », a déclaré Eric Dinowitz, président du groupe parlementaire juif du conseil municipal.

L’ex-maire Bill de Blasio avait promis de retirer les plaques en 2017, mais ensuite,  une commission a suggéré d’ajouter un contexte historique, mais cela n’a jamais eu lieu.

Source :  France 24

 

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