Daniel Rouach sur Radio J. Bonjour Ilana,
Ce matin une question : Pourquoi le hightech d’Israël progresse t-il particulièrement avec certains pays, et pas d’autres? L’Australie, Chine, Inde ont des échanges très forts avec Israël.
La raison est simple : un dialogue très solide existe entre des associations professionnelles de premier plan basées en Israël et les trois pays respectifs que nous avons cité. Ce dialogue de haute intensité (visites d’affaires, conférences professionnelles… ) est mené sur la base de complémentarités technologiques.
Ses 3 pays ont compris les ressorts du dynamisme de la Startup Nation et ont fait un réel effort pour comprendre en quoi la coopération avec Israël pouvait servir à bâtir un meilleur futur pour tous. L’aspect politique ne domine pas du tout le dialogue entre ses trois pays et Israël. Tout est fait pour mener un dialogue STRATEGIQUE A HAUTE VALEUR AJOUTEE.
Dans quelques semaines (janvier 2023) un Sénateur français de premier plan, Olivier Cadic, va se rendre à Tel-Aviv. Il m’a proposé de lui donner des idées de rencontres. Mon idée est simple : donnons à ce Sénateur, particulièrement efficace, des modèles de coopérations économiques et technologiques qui fonctionnent à merveille avec Israël.
Un exemple : la coopération Israël et Australie.
Le « Dialogue de BeerSheva » a cherché une nouvelle voie pour faire progresser la coopération en matière de sécurité entre l’Australie et Israël. Le « Dialogue de BeerSheva » est la plus grande plateforme indépendante d’échange de sécurité entre les deux nations. Il porte le nom de la bataille de BeerSheva (la victoire sur les Turcs ottomans menée par les troupes britanniques, australiennes et néo-zélandaises le 31 octobre 1917).
Au cours des huit années qui se sont écoulées depuis sa création le « Dialogue de BeerSheva » a permis d’avancer des idées pour intensifier les relations de sécurité entre les deux pays.
Le « Dialogue de BeerSheva » souligne « la nécessité pour l’Australie et Israël de collaborer encore plus étroitement dans toute une série de domaines, dont la défense ». Cela implique « l’établissement de pourparlers entre militaires, d’échanges entre collèges militaires, de liens avec la médecine militaire et la production de matériel de défense israélien en Australie ».
D’autres domaines clés pour une coopération plus étroite sont « la cybersécurité, la lutte contre le terrorisme, les technologies critiques telles que l’intelligence artificielle, l’informatique quantique et l’apprentissage automatique, et l’espace avec des possibilités de développer de petits satellites et potentiellement de lancer des satellites israéliens depuis le nord de l’Australie ».
Israël est désireux d’apprendre des approches australiennes en matière de gestion des catastrophes naturelles.
Le dialogue « a permis de constater que les forces en présence dans les conflits modernes ont besoin de l’avance fournie par les technologies émergentes et comment cette urgence a poussé Israël à développer des processus rapides pour mettre des capacités entre les mains de ses militaires ».
Les délégués australiens ont suggéré « qu’étant donné que nous pouvons maintenant être entraînés dans un conflit militaire avec peu d’avertissement, nous ne pouvons pas nous permettre d’adopter une approche lente en ce qui concerne l’amélioration des systèmes d’armes nécessaires à la conduite de la guerre.
Nous pouvons apprendre de l’expérience d’Israël dans l’acquisition de capacités de pointe. Il a été suggéré qu’Israël et l’Australie établissent une force opérationnelle de lutte contre les drones ».
« Il existe une multitude d’opportunités dans le Pacifique Sud pour que les deux pays se concentrent sur des questions pratiques dans lesquelles Israël possède une expertise : la résilience climatique, la santé, l’agriculture, les systèmes de filtration d’eau et l’énergie verte ».
Les îles comptent sur Israël pour soutenir leur stratégie 2050 pour le continent bleu du Pacifique. Israël a fait de la technologie marine une priorité de recherche absolue.
Après huit années de succès du Dialogue de Beer Sheva, qui a permis d’étoffer les relations entre l’Australie et Israël en matière de sécurité, il reste encore beaucoup à faire pour travailler ensemble dans les circonstances stratégiques accrues auxquelles les deux pays sont confrontés.