Spécialiste des logiciels de reconnaissance faciale Anyvision a été créée en 2015 à Tel Aviv. La technologie d’AnyVision (Israël) est utilisée depuis longtemps par des hôpitaux comme le Cedars Sinai à Los Angeles, la chaîne de magasins américaine Macy’s ou encore le géant de l’énergie BP.
Microsoft avait injecté dans Anyvision $74 millions en 2019 via M12, son fonds de capital-risque.
M12 est une filiale de capital-risque de Microsoft. Fondé en mars 2016, sa mission est d’être un partenaire stratégique actif pendant la croissance d’une startup, investissant généralement entre les séries A et D.
AnyVision a levé $235 millions en 2021. Le financement a été mené par le Vision Fund 2 de SoftBank et Eldridge Industries, avec la participation d’investisseurs tels que Robert Bosch GmbH, Qualcomm Ventures et Lightspeed.
Selon Anyvision : « Ces nouveaux financements vont permettre d’accélérer l’innovation de nos produits, notamment notre plateforme Access Point AI qui fournit des analyses d’occupation avec les temps de présence et signale les comportements potentiellement dangereux ».
Si la reconnaissance visuelle est un domaine d’étude très suivi en Israël, c’est en Europe que Anyvision a trouvé son bonheur. “Nos algorithmes et nos produits sont le fruit de recherches fondamentales collectées au Royaume-Uni dans les meilleures universités du pays : Oxford, Cambridge, Queens. Le professeur Neil Robertson, a trouvé les moyens de les appliquer et ainsi est née Anyvision”.
Depuis, la start-up équipe les caméras de capteurs capables de discerner les visages, les corps et les objets. Les captures sont traitées par un logiciel central capable d’analyser, prévenir, guider les utilisateurs dans différents cas.
“Etant donné les enjeux auxquels nous faisons face dans en Israël, nous avons commencé par développer l’aspect sécuritaire autour de notre produit Better tomorrow qui a beaucoup de succès. Nous sommes capables de retrouver des criminels ou des terroristes parmi la foule mais nous pouvons aussi retrouver un enfant perdu ou une personne âgée qui a des problèmes de mémoire par exemple”. La précision est estimée par la start-up à 99%.
Des améliorations ont été effectuées pour s’adapter au mauvais temps, au manque de lumière ou à des angles difficiles pour la visibilité. « Il ne s’agit pas seulement de la précision du système, mais aussi de sa capacité d’évolution », explique le PDG à L’Usine Digitale, faisant référence au deep learning et à l’IA utilisés. En parallèle, un autre produit appelé Facekey est également en développement. Cette application mobile de reconnaissance visuelle est utilisée pour les autorisations d’accès en entreprise ou pour accéder à son compte bancaire.
Sur les cinq continents.
“Nous sommes présents dans le monde entier, plus de 100 projets sont déjà en cours sur tous les continents”. Anyvision travaille avec des gouvernements, des formations policières mais aussi des écoles, des infrastructures sportives et des aéroports. Le géant américain a passé des contrats avec de nombreuses municipalités mondiales pour construire la smart city de demain. Le projet Métropolis de Nvidia est l’une des collaborations les plus prometteuses.
Le respect de la vie privée comme argument de vente.
La reconnaissance visuelle ou le scan permanent des populations inquiètent de nombreux citoyens quant au respect de leur vie privée et à l’utilisation numérique de leur image. “C’est un problème que nous avons pris en compte dès le départ”. “Nous n’avons pas besoin de filmer et garder en stock les visages. Une fois que notre système est installé, il pixelise automatiquement tous les profils, même l’opérateur du centre de contrôle ne peut pas voir votre visage car les modèles mathématiques ne représentent que les personnes d’intérêt. Notre solution est conforme aux normes européennes, au GDPR bien sûr, c’est même un excellent argument de vente pour nous.”