Emission sur Radio J en direct à 14h45. Daniel Rouach fera son émission hebdomadaire à deux pas du 22, Rothschild Street, dans le hall de l’immeuble occupé par Facebook durant des années.

Les employés de Facbook ne peuvent pas s’exprimer en public… mais nous connaissons des employés qui nous ont raconté leur tristesse.

Adieu au bon café, à la lessive gratuite, à la bouffe de qualité mangée à pleine dents… IsraelValley avait commenté à l’époque le nouveau nom « Meta » (la mort en hébreu) que porte Facebook. C’était prémonitoire… Ce nom pourri porte malheur à Facebook. Notre idée : changer »Meta » en « Mazal » (Chance). En Israël des centaines d’employés ont déjà quitté les locaux.

A SAVOIR. FaceBook et une société immobilière israélienne ont signé récemment des accords pour louer des bureaux à Tel Aviv sur une surface de 50 000 m2 pendant une période de 7 ans, avec un loyer annuel de 107 millions de shekels. Meta, la maison mère du géant des réseaux sociaux, va supprimer 11 000 postes. En Israël un gel des recrutements a lieu actuellement. Des centaines d’employés ont été licenciés.

LE PLUS. SELON (1) : « Pour la première fois depuis la création de Facebook, Mark Zuckerberg a dû annoncer mercredi des licenciements : Meta, la maison mère du géant des réseaux sociaux, va supprimer 11 000 postes. « Aujourd’hui, je fais état de certains des changements les plus difficiles que nous ayons faits dans l’histoire de Meta, a annoncé M. Zuckerberg dans un message adressé aux salariés. J’ai décidé de réduire la taille de notre équipe d’environ 13 % et de me séparer de 11 000 de nos employés talentueux. »

Les embauches au sein du groupe, qui détient également le réseau social Instagram et le service de messagerie instantanée WhatsApp, seront en outre gelées jusqu’à la fin mars 2023.

Les licenciements chez Meta s’inscrivent dans le contexte plus large de départs massifs dans le secteur des technologies, aux États-Unis et dans le monde. « Je veux assumer la responsabilité de ces décisions et de la façon dont nous en sommes arrivés là. Je sais que c’est difficile pour tout le monde, et je suis particulièrement désolé pour ceux qui sont touchés », a écrit M. Zuckerberg.

Meta n’a pas précisé dans l’immédiat la répartition géographique des suppressions d’emplois.

Le groupe, qui comptait fin septembre quelque 87 000 employés dans le monde, a fait état de performances financières décevantes au troisième trimestre, marqué par une baisse de son chiffre d’affaires et une chute de ses bénéfices.

Avec la dégradation de la situation économique, l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, les entreprises ont réduit leur budget publicitaire. Et avec la concurrence d’autres plateformes, à commencer par TikTok, le nombre d’utilisateurs a stagné. Meta peine également à convaincre les investisseurs du bien-fondé du virage stratégique qu’il a pris en voulant bâtir le métavers, cet univers virtuel parallèle qu’il décrit comme l’avenir d’Internet.

Ce piètre bilan de santé a accéléré la dégringolade de l’action de l’entreprise, qui a perdu au total plus de 70 % depuis le début de l’année sur le Nasdaq. M. Zuckerberg avait aussi annoncé à cette occasion que les effectifs du groupe n’augmenteraient pas et pourraient même diminuer d’ici à la fin de 2023.

« Meta est en pleine crise d’identité. L’entreprise a un pied dans un pari risqué à long terme sur le métavers et l’autre pied dans l’incapacité de concurrencer TikTok, a expliqué Mike Proulx, directeur de la recherche chez Forrester. Aucun des deux n’est de bon augure pour Meta à court terme, et des mesures de réduction des coûts plus sévères étaient inévitables alors que la société tente de se regrouper à l’aube d’une sombre année 2023. »

Aux États-Unis, les employés de Meta licenciés recevront 16 semaines de salaire de base et deux semaines de salaire supplémentaires par année de service. L’entreprise couvrira leur assurance maladie pendant six mois. Elle s’engage également à aider ses employés non américains dans leurs démarches liées à leur visa de travail.

Le milieu des technologies traverse depuis plusieurs mois une passe difficile en raison notamment du ralentissement des revenus publicitaires, le gagne-pain de nombreuses entreprises du secteur.

 

Fin août, Snap, la maison mère de l’application Snapchat, a ainsi supprimé environ 20 % de ses effectifs, soit plus de 1200 employés. La semaine dernière, deux sociétés de la Silicon Valley, Stripe (paiements en ligne) et Lyft (réservations de transport avec chauffeur), ont fait part de licenciements de grande ampleur, tandis qu’Amazon a gelé les embauches dans ses bureaux. Twitter, fraîchement racheté par Elon Musk, vient pour sa part de remercier environ la moitié de ses 7500 salariés.

« C’est un triste moment, et il n’y a pas moyen de contourner cela », a écrit M. Zuckerberg. « À ceux qui partent, je tiens à vous remercier encore une fois pour l’ensemble de votre contribution », a-t-il ajouté ».

(1) w.ledevoir.com

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