Le salon international de l’alimentaire a eu lieu au parc des expositions à Villepinte (du 15 au 19 octobre). De nombreuses firmes israéliennes ont fait le déplacement. Un quart des deux mille innovations présentées au SIAL avaient un lien avec un substitut végétal à la viande mais aussi aux produits laitiers ou au poisson.
L’Israélien « Redefine Meat » était à Villepinte pour « convaincre les défenseurs du barbecue ». L’entreprise s’emploie à convaincre les restaurateurs du nord de l’Europe de mettre cette « nouvelle viande » à leur carte.
Redefine Meat, qui fabrique ses produits à partir d’ingrédients tels que des protéines de soja, de petits pois, de pois chiches, de betteraves, des levures nutritionnelles et de graisse de coco, a des projets ambitieux. « Notre produit, c’est de la viande. Il a les mêmes attributs, il est juste fabriqué d’une manière différente », a déclaré à Reuters le cofondateur et directeur général Eshchar Ben-Shitrit, ajoutant que la capacité de production atteindrait plus de 15 tonnes par jour cette année.
Dans Usine Nouvelle : « L’une des têtes affiche du salon, la start-up israélienne Redefine Meat, 300 employées et 170 millions d’euros levés à son actif, a des prix compétitifs sur les quatre marchés où elle est déjà présente (Allemagne, Grande-Bretagne, Pays-Bas et Israël).
L’entreprise développe des viandes, déjà 13 pièces de boucher dans sa gamme, à partir d’un cocktail de végétaux: «Il y a deux barrières pour qu’un carnivore achète une viande végétale, le prix et la qualité, explique Edwin Bark, le vice-président de l’entreprise pour la région EMEA. On vise une adoption par ces derniers, pas par des végétariens. On veut donc leur donner la même expérience qu’avec de la viande». La start-up israélienne est en plein lancement en France et met en service une usine aux Pays-Bas, afin de faire grimper les volumes ».
SIAL. Le SIAL réunit tous les acteurs clefs, producteurs & acheteurs, autour des grands enjeux de l’industrie agroalimentaire. A l’occasion du Salon international de l’alimentation, qui se tient à Paris, de nombreuses petites et moyennes entreprises de l’Hexagone aspirent à trouver de nouveaux clients et à accroître la part de leurs ventes à l’étranger.
Cette grand-messe de l’industrie agroalimentaire, organisée tous les deux ans, souhaite éclairer les professionnels sur les nouvelles tendances de consommation et les nouveautés élaborées dans ses cuisines.
Cette édition 2022 a pour thématique « Own the change », et a lieu dans un contexte difficile, entre tensions sur les prix et crise des matières premières. « Preuve que la transition alimentaire doit s’accélérer. Aujourd’hui la première attente du consommateur reste le plaisir, mais il est nécessaire de prendre en compte la santé, la responsabilité sociétale des entreprises et l’accessibilité des prix. Toutes ces tendances sont aujourd’hui à concilier », résume Nicolas Trentesaux, directeur général du salon.
Plus de 7 000 exposants au total, dont 88 % d’internationaux, sont attendus. 900 exposants français sont présents. Le salon revient avec ses grands rendez-vous, à l’image de l’espace Sial Innovation (Hall 6). « C’est le décodeur de notre assiette de demain. Toujours dans l’optique d’apporter aux entreprises des solutions pour les aider à faire les bons choix à moyen terme », commente le directeur du salon.