La première réunion du Conseil d’association Union Européenne-Israël depuis 10 ans s’est ouverte lundi 3 octobre en présence du Ministre israélien Elazar Stern. Ce Jeudi, IsraelValley va rencontrer le Ministre du Renseignement, Elazar Stern, qui a été l’envoyé spécial d’Israël à cette rencontre.

Selon (1) : « Le Premier ministre Yaïr Lapid qui s’exprimait en visio conférence depuis Jérusalem a échangé avec le chef de la politique étrangère de l’Union Européenne Josep Borell.

Le chef du gouvernement israélien a évoqué notamment le nucléaire iranien et le soutien d’Israël et de l’Union Européenne à l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

Le chef de la diplomatie européenne a abordé le processus de paix et la question palestinienne. Yaïr Lapid a réitéré son souhait d’un accord de paix fondé sur la solution à deux Etats et invité l’Union Européenne à faire partie du Forum du Néguev », (1) RADIO J

LE PLUS. Selon touteleurope.eu

L’Etat hébreu et l’Union européenne restaurent des relations privilégiées au sein de plusieurs institutions européennes”, annoncent Les Echos. Mardi 3 octobre, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell rencontrait “en personne le ministre israélien du Renseignement, Elazar Stern, et par visioconférence le Premier ministre, Yaïr Lapid”, rapporte la télévision espagnole RTVE.

La réunion de ce conseil d’association, “créé en 1995, dans la foulée des accords d’Oslo” [Les Echos], a donné lieu aux “premières discussions de haut niveau depuis 10 ans” [Al Jazeera]. “L’UE a fait pression pour un ‘nouveau départ’ avec Israël depuis que le leader de droite Benyamin Netanyahou a quitté le pouvoir en 2021 après 12 ans à la tête du gouvernement”, note la chaîne i24 News, basée à Tel Aviv. Selon Le Monde, ce “geste politique” vise également “à soutenir le libéral Yaïr Lapid [chef du gouvernement depuis le 1er juillet dernier], avant de nouvelles élections législatives prévues le 1er novembre”.

Depuis le printemps, les diplomates des Vingt-Sept avaient négocié une “nouvelle position commune de l’UE, sorte de déclaration politique sur ses liens avec l’Etat hébreu” [Le Monde].

Les jours précédents la rencontre, le haut représentant de l’Union s’était exprimé sur le conflit au Proche-Orient, rappelant notamment “qu’un rapport de l’ONU sur la situation dans les territoires palestiniens était ‘inquiétant’ “, relate la Deutsche Welle. “Nous sommes préoccupés par la persistance des tensions et de la violence sur le terrain, ainsi que par la poursuite des mesures unilatérales, telles que l’expansion des colonies, et les problèmes de sécurité”, a-t-il ainsi indiqué durant la réunion du conseil d’association, cite RTVE.

Mais Josep Borrell a également rappelé que les deux blocs s’étaient récemment exprimés en faveur d’une “solution à deux Etats” : “c’est aussi ce que nous voulons faire valoir. […] Nous devons étudier comment nous pouvons mettre cela en pratique”, a-t-il expliqué. “Autrement dit, il s’agit de reprendre le dialogue pour faire avancer la cause palestinienne plutôt que de se dresser vent debout face à l’Etat hébreu, ce qui exclut automatiquement toute capacité d’influence”, résument Les Echos.

 

Dans Le Monde, Clothilde Mraffko constate que l’Union européenne “a accordé plus de 852 millions d’euros d’aide humanitaire aux Palestiniens, finançant en partie les besoins des civils tels que garantis par le droit international”. Mais pour la correspondante du journal à Jérusalem, “Israël détruit régulièrement des structures financées par l’argent du contribuable européen, sans jamais être sanctionné”.

Diverses ONG ont ainsi réagi avec inquiétude à cette reprise du dialogue entre Israël et l’UE. Pour autant, “la lettre envoyée mardi 27 septembre par une soixantaine [d’entre elles], palestiniennes et européennes, pour obtenir l’annulation du conseil d’association […] n’y aura rien fait” [Le Monde]. “De même, les partisans de la ligne dure en Israël considèrent le rameau d’olivier de Bruxelles comme un signe inquiétant de la mollesse de Lapid sur la Palestine”, écrit Politico.

Énergie et nucléaire iranien

Restaurer de bonnes relations avec l’Union européenne était l’un des objectifs majeurs énoncés par Yaïr Lapid, lorsqu’il est devenu ministre des Affaires étrangères en juin 2021. C’est fait”, estiment Les Echos. Mais d’autres raisons ont également motivé ce rapprochement, selon le quotidien économique.

Celui-ci rappelle que “l’UE est le premier partenaire commercial d’Israël sans compter que des intérêts nouveaux ont émergé”. Le gaz offshore de l’Etat hébreu compense en partie celui de la Russie. Israël a également “renouvelé sa participation au programme Horizon de recherche et développement fin 2021, signé un accord cadre avec l’UE et l’Egypte sur la coopération énergétique, est sur le point de conclure un accord avec Europol et espère aussi signer des accords dans les domaines culturel, digital et sanitaire” [Les Echos].

L’UE et Israël, en revanche, ont montré leurs divergences sur l’accord nucléaire avec l’Iran, bien qu’ils se soient mis d’accord sur la nécessité de ‘tout faire pour empêcher’ Téhéran d’obtenir la bombe nucléaire”, complète RTVE.

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