En Bretagne, deux départements participent à l’étude internationale « MyPeBs » : le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine. Le principe est simple : tester une nouvelle approche de dépistage basée sur l’estimation du risque individuel de cancer du sein, afin d’en diminuer la mortalité.

Lancée en 2018 à travers cinq pays (France, Belgique, Israël, Italie et Royaume-Uni), l’étude internationale MyPeBs (My Personal Breast Screening-Dépistage personnalisé du cancer du sein) évalue une nouvelle stratégie de dépistage du cancer du sein. Au total, 85 000 femmes âgées de 40 à 70 ans participeront à cette étude pendant quatre ans chacune.

L’objectif est clair : améliorer le dépistage standard du cancer du sein, « voir si on peut faire mieux », précise le Dr Josiane Brousse-Potocki, médecin directeur régional au Centre de coordination des dépistages des cancers Bretagne. Comment ? En testant une nouvelle approche de dépistage basée sur l’estimation du risque individuel de cancer du sein. « Mieux vaut trouver le cancer avant qu’il y ait des symptômes, pour le guérir le plus tôt possible avant les risques de métastases », poursuit le docteur.

MyPeBs s’appuie sur une étude clinique qui compare le dépistage standard actuel du cancer du sein à une stratégie personnalisée, suivant laquelle plus une femme sera à risque de cancer du sein, plus ses examens de dépistage seront fréquents.

En France, 30 départements font partie de cette étude, parmi lesquels le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine.

Un dépistage plus personnalisé

Actuellement, en France, l’âge est le seul critère d’entrée dans le dépistage organisé (en dehors de très rares patientes à très haut risque). Le dépistage MyPeBs, lui, prend en compte l’âge, les antécédents de cancer dans la famille, les antécédents personnels de biopsie mammaire non cancéreuse, l’exposition à des hormones naturelles, la densité du tissu mammaire et les polymorphismes génétiques. À partir de ces critères, l’étude propose un dépistage plus intensif pour les femmes à haut risque, en vue de détecter plus tôt un éventuel cancer du sein, et un dépistage moins fréquent pour celles à bas risque.

Comment l’étude se déroule-t-elle ?

MyPeBs est une étude randomisée : les femmes qui souhaitent participer seront assignées par hasard (tirage au sort par ordinateur) à l’un des deux programmes de dépistage : soit le dépistage standard (groupe 1), soit le dépistage basé sur le risque (groupe 2). Dans le groupe 1, elles suivront le dépistage standard en France ; dans le groupe 2, elles auront un programme de dépistage personnalisé en fonction de leur risque individuel estimé de développer un cancer du sein (dans les cinq ans à venir).

Après l’analyse de tous les résultats de l’étude, le projet européen MyPeBs proposera des recommandations générales pour organiser plus efficacement le dépistage du cancer du sein en Europe.

Plus d’informations sur www.mypebs.eu

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