UN ARTICLE PUBLIE PAR i24News. A LIRE ABSOLUMENT! « Lorsque l’appel à la prière a retenti, la serveuse a baissé la musique diffusée par respect ».
Cette année encore, l’association Elnet en partenariat avec l’imam Chalghoumi de Drancy fait découvrir Israël à de jeunes musulmans de France et de Belgique. Jean-Charles Banoun s’est entretenu dimanche dans Le Prime avec deux d’entre eux, alors que leur voyage touche à sa fin.
Rania Ouamoussi, étudiante en journalisme à Paris, qui vient dans le pays pour la seconde fois avec l’imam Chalghoumi, a expliqué qu’elle avait auparavant bien des a priori sur Israël : « Ce voyage m’a permis d’ouvrir les yeux et de découvrir une réalité que nous ignorons en France. » Elle considère désormais comme une mission le fait de raconter ce qu’elle a vu, et de relayer un message de paix et de tolérance.
Pour avoir côtoyé beaucoup de Juifs au Maroc d’où il est originaire – dont certains qui connaissaient bien Israël – , Adil Ben Mechich, étudiant en pharmacie à Marseille, s’est dit moins surpris que d’autres par ce qu’il a vu dans le pays. « J’avais déjà une image plutôt positive du pays », a-t-il expliqué, disant qu’il espérait y revenir pour pouvoir le visiter davantage.
Que pensent ces jeunes, tous deux d’origine marocaine, de la signature des accords d’Abraham entre le Maroc et Israël ? « Ces accords sont une immense fierté pour nous, car le Maroc a toujours eu une histoire extraordinaire avec la communauté juive. Nous espérons aussi qu’ils serviront d’exemple et qu’ils pourront inspirer d’autres pays arabes », a affirmé Rania Ouamoussi. « Israël et le Maroc sont culturellement très proches. La culture marocaine comprend beaucoup d’éléments tirés de la culture juive, donc le rapprochement de ces deux pays est naturel. C’est quelque chose de formidable », a salué Adil Ben Mechich.
Qu’ont-ils pensé de la liberté de culte dont jouissent les musulmans en Israël ? « C’est quelque chose qui ne laisse pas de me surprendre. Il y a des mosquées à tous les coins de rue, des appels à la prière dans toutes les villes. C’est une chose qu’on ignore d’Israël. Les gens en France ne me croient généralement pas quand je leur raconte ça », a répondu Rania.
« On a mangé dans la cité de David dans la Vieille ville de Jérusalem, et lorsque l’appel à la prière a retenti, la serveuse a baissé la musique diffusée dans le restaurant en signe de respect. Ce sont des choses incroyables », a-t-elle encore dit. « La liberté de culte pour toutes les religions est incroyable dans ce pays. On la remarque tout particulièrement à Jérusalem », s’est enthousiasmé Adil.
Quid de leur perception du conflit israélo-palestinien depuis leur voyage ? Rania a dit retenir avant tout « une coexistence entre Juifs et arabes et une mixité de la population magnifiques ». Pour Adil, le terme de conflit israélo-palestinien devrait être banni. « Aujourd’hui les Palestiniens sont acceptés en Israël. On a pu voir de nombreux endroits où Juifs et Palestiniens travaillent main dans la main. Il y a également de la solidarité et de l’entraide, comme au sein de l’association « Save a child’s heart » que nous avons visitée, qui fait venir en Israël des enfants palestiniens atteints de problèmes de cœur pour les soigner », a-t-il expliqué. Il a ainsi assuré qu’il faudrait plutôt parler désormais de « conflit entre Israël et le Hamas ».