DAVOS SPECIAL. À 1 560 mètres d’altitude, niché en plein cœur des Alpes suisses, dans le canton des Grisons, à l’est du pays : Davos. Chaque année (sauf les deux dernières années, en raison du Covid19 ) les quelques 11 000 habitants voient affluer les grands dirigeants de ce monde. Politiques et économiques. C’est le World Economic Forum, le forum économique mondial de Davos.
La 51e réunion annuelle du Forum économique mondial de Davos qui a débuté dimanche soir verra la venue de nombreuses firmes israéliennes.
Des milliers de décideurs économiques en provenance de très nombreux pays, dont Israël, prennent part à cette grand-messe de l’ultralibéralisme qui examine les grands défis économiques actuels dans le monde.
La participation d’Israël au World Economic Forum « vise à encourager grandement les investisseurs étrangers et les exportations des technologies israéliennes ». IsraelValley va réserver de nombreux articles sur cette 51ème édition.
Le Figaro : « Tout d’abord, PDG et chefs d’État pourront délaisser leurs doudounes et crampons amovibles puisque le Forum les convie dans la station suisse des Grisons en plein printemps et non par les -10 °C de rigueur.
Les verts alpages remplaceront le décor des pentes enneigées. Surtout, alors que Klaus Schwab, l’économiste allemand, à 84 ans, inamovible fondateur de cette manifestation unique au monde, aurait voulu débattre d’un monde nouveau post-Covid plus inclusif et écologique.
Mais voici que l’inflation pèse lourdement sur toutes les économies tandis qu’une crise alimentaire menace. Et surtout, le continent européen a été rattrapé par la guerre, qui frappe en Ukraine, à moins de 1000 km à l’est du Palais des congrès de Davos. (Le Figaro) »
LE PLUS. Au World Economic Forum de Davos, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu était revenu, lorsqu’il était Premier Ministre, sur les particularités qui font de l’Etat Hébreu une « start-up nation ».
« Nous sommes une nation start-up ! » C’est par ces mots que le premier ministre israélien avait ouvert son discours à Davos. « L’innovation, c’est la seule façon de réussir dans un monde incroyablement compétitif », a poursuivi Benjamin Netanyahu, après avoir rappelé les réformes ayant abouti, dans son pays, à une maîtrise de l’inflation, et à une réduction significative des dépenses de l’État et de la dette publique, passée de 100% à moins de 70% au cours des dix dernières années.
Pour expliquer à ses concitoyens la nécessité d’alléger le poids du public, le chef du gouvernement leur avait souvent raconté ses premiers pas à l’armée — un sujet concernant pour tous les Israéliens, hommes ou femmes. « Le premier jour, on nous a dit : “vous devez porter la personne à votre droite et courir”. Près de moi, il y avait un petit qui avait sur sa droite un costaud de 100 kg. Un peu plus loin, un balaise qui avait à sa droite un jeune soldat tout mince. Eh bien, sans surprise, le petit n’a pas pu avancer et l’autre a foncé. En économie, c’est pareil. Si le secteur public pèse sur les épaules du privé, le pays n’avance pas ! »
Cela dit, poursuit Benjamin Netanyahu, un pays assaini, moins endetté et sans inflation ne suffit pas : « On ne s’enrichit pas en remboursant ses dettes ! C’est pourquoi nous misons à fond sur l’innovation. » Et le premier ministre de l’État hébreu d’énoncer les cinq atouts qui font d’Israël un pays pas comme les autres.
- La forte concentration de petites start-up ultra technologiques, notamment dans le domaine de la défense
- L’excellence des instituts de recherche publique (notamment le Technion et l’Institut Weizmann). Au total, Israël investit près de 5% de son PIB sur la recherche.
- La culture du peuple juif vis-à-vis de l’éducation. « Du Talmud à Einstein, il y a toujours cet esprit de questionnement consubstantiel à la tradition juive », selon Netanyahu.
- La petite taille de l’État (équivalente à celle du New Jersey). Commentaire du premier ministre : « Tout le monde, y compris dans les start-up, est près de son voisin, ça facilite des échanges. »
- Enfin, l’absence de toute autre possibilité ! « Pour survivre, peu nombreux et sans ressources naturelles, nous avons été obligés d’innover, affirme Benjamin Netanyahu. Nous innovons dans le recyclage de l’eau, dans la productivité de nos vaches laitières, la sécurité numérique, même l’hébreu moderne est une innovation ! »