Arrivé en tête des résultats du premier tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron est qualifié pour le second, face à sa rivale d’extrême-droite Marine Le Pen.
Le candidat et président sortant propose un nombre réduit de mesures pour le numérique par rapport à 2017. On retrouve ainsi une dizaine de propositions, principalement consacrées à l’éducation et à l’égalité numérique. De son côté, Marine Le Pen a publié sur son site de campagne un livret dédié à ces questions.
Pour lutter contre l’illectronisme, Emmanuel Macron souhaite la mise à disposition de 20.000 accompagnateurs pour « aider les Français qui en ont besoin dans la maîtrise des outils numérique et leurs démarches quotidiennes ».
Une mesure qui vise à accompagner la numérisation des services publics en France, renforcée par Emmanuel Macron dès 2017. En 2021, 85% des services publics étaient ainsi numérisés.
Contrôle parental renforcé
Concernant les usages numériques de la jeunesse, le programme d’Emmanuel Macron vise un contrôle parental renforcé pour les « écrans des enfants », proposé à l’installation. Présente dans le programme du candidat, cette mesure à en réalité déjà été votée en janvier 2022 par les députés de la majorité.
En se donnant l’objectif de « limiter l’accès aux réseaux sociaux » pour les plus jeunes, le candidat inscrit, en filigrane, la lutte contre le cyberharcèlement, mise en avant par le gouvernement ces derniers mois.
Les mesures liées à l’éducation incluent également « l’apprentissage des usages numériques et du code informatique dès la cinquième », au collège.
Comme en 2017, Emmanuel Macron a réitéré son souhait d’une couverture fibre complète du territoire d’ici à 2025 pour lutter contre les zones blanches en France.
Médecine connectée et cybersécurité
Il propose également un renforcement des téléconsultations pour lutter contre les déserts médicaux, une pratique qui s’est très largement répandue lors de la crise du Covid-19. Pour les patients atteints de maladie chronique, le candidat envisage « un accompagnement personnalisé et connecté », en prenant l’exemple de la télésurveillance de la glycémie.
Enfin, le président-candidat veut « agir face aux nouvelles menaces » dans le cadre militaire, et mentionne l’importance de « renforcer l’armée » contre les cybermenaces, sujet plus actuel que jamais dans le cadre de la guerre en Ukraine.
Dans le même temps, le programme propose une « augmentation des moyens de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information » (Anssi), là encore pour lutter contre les cyberattaques qui visent les entreprises sur le territoire.
Comme il l’expliquait lors d’une conférence de presse le 17 mars dernier, Emmanuel Macron a pour ambition de bâtir « un métavers européen« , ces lieux qui mêlent virtuel et réel et qui sont l’apanage nouveaux de géants de la tech tels que Meta. Des mesures qui consistent en réalité à soutenir l’industrie du jeu vidéo en France, précisait alors l’équipe du candidat à BFMTV.
Dans le même cadre, le candidat a rappelé son souhait de vouloir « assurer l’autonomie technologie » européenne, en se dotant « d’infrastructures essentielles » tels qu’une flotte de satellites, à l’image de ce qui se fait outre-Atlantique, et un cloud (service de stockage en ligne).
BFMTV