Israël, la terre promise des protéines alternatives.

L’Etat hébreu est pionnier dans le secteur et compte des pépites (Future Meat, Aleph Farms, Redefine Meat, Remilk) qui rêvent de révolutionner l’industrie agroalimentaire avec des technologies très innovantes. Par Adrien Lelièvre (Publié le 6 avr. 2022).

Si la France commence à faire émerger des start-up dans les protéines alternatives (Umiami, La Vie, HappyVore, Bon Vivant, etc.), Israël apparaît déjà comme la Terre promise dans le secteur.

En 2021, les pépites de ce pays, qui cherchent à réinventer les produits carnés ou laitiers ont amassé 623 millions de dollars auprès des investisseurs, un chiffre en hausse de 450 % sur un an, selon un rapport de New Good Food Institute Israel .

L’Etat hébreu, qui compte 9 millions d’habitants, a attiré davantage de financements que l’ensemble des pays européens (495 millions de dollars), grâce notamment à ses locomotives Future Meat, Aleph Farms, Redefine Meat et Equinom. Dans le monde, seuls les Etats-Unis font mieux (3,2 milliards de dollars en 2021). (Les Echos. Copyrights.)

LE PLUS. Future Meat Technologies, ou Future Meat en abrégé, est une entreprise de biotechnologie qui produit de la viande cultivée à partir de cellules de poulet et travaille sur des brochettes d’agneau et des hamburgers de bœuf cultivés.

Aleph Farms est une startup de la viande cultivée. La société a été co-fondée en 2017 avec l’incubateur israélien de technologie alimentaire « The Kitchen » de Strauss Group Ltd.

EQUINOM. Produire des variétés de pois riches en protéines à destination des marchés de l’Alimentation tel est l’objectif du partenariat signé entre la société française Roquette et la société israélienne Equinom. En marge de celui-ci, Roquette, leader mondial des ingrédients d’origine végétale et un pionnier des nouvelles protéines végétales et Fortissimo Capital, actionnaire d’Equinom, investiront conjointement 4 M$ dans la société pour financer sa croissance.

Grâce à ses techniques de bio-informatique avancée, Equinom créée en 2012, développe un portefeuille complet de légumineuses non-OGM ayant une teneur en protéines 50% plus élevée que les variétés actuelles.

La technologie avancée de sélection variétale d’Equinom repose sur des algorithmes et méthodes de calcul développés en interne, associant techniques de sélections traditionnelles et bioinformatiques. Equinom développe des variétés révolutionnaires aux caractéristiques multiples permettant de répondre aussi précisément que possible aux exigences recherchées de qualité et de performance économique.

La société est notamment spécialisée dans les légumineuses, ayant une teneur en protéines 50 % supérieure à celle des variétés commercialisées aujourd’hui, ainsi que dans les graines de sésame pour la production d’huile et de tahini (purée de sésame). Les deux sociétés ont signé un accord pluriannuel pour le développement de variétés de pois à haute teneur en protéines et à rendement élevé présentant des caractéristiques uniques et innovantes en réponse aux attentes du marché.

Les variétés de pois ainsi créées pourront être cultivées et commercialisées partout dans le monde. D’autre part, la levée de fonds permettra à Equinom de poursuivre l’élaboration d’autres variétés dédiées à de nouvelles solutions alimentaires. Pour Pascal Leroy, Vice-Président de la filière pois et nouvelles protéines de Roquette, a déclaré : «Grâce à cet investissement, Roquette va se positionner comme pionnier sur l’ensemble de la chaîne de valeur des protéines d’origine végétale. En contribuant à développer de nouvelles variétés de pois responsables et durables à haute teneur en protéines».

Equinom a déjà signé plusieurs contrats de sélection variétale avec des leaders de l’agroalimentaire au niveau mondial, et notamment un accord pluriannuel avec Sabra Dipping Company, LLC, joint-venture entre PepsiCo, Inc. (NYSE: PEP) et Strauss Group Ltd, une entreprise basée en Israël, ainsi qu’un contrat de commercialisation avec Mitsui au Japon.

Source Céline pour  agro-media

LE PLUS. Les protéines alternatives sont des protéines traduites à partir de séquences codantes alternatives localisées dans les ARNm matures ou les ARN annotés comme non codants.

 

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