L’ancien ministre de l’énergie Youval Steinitz a donné une interview au quotidien israélien Maariv. Il y revient sur l’accord sur le gaz conclu alors qu’il était en fonction.
« Sans cet accord, nous aurions été obligés d’augmenter les prix de l’électricité de 200%. Il y aurait de nombreuses coupures d’électricité par manque de gaz naturel à un prix raisonnable. Au-delà de l’augmentation du prix de l’électricité, notre PNB aurait été touché de façon significative en raison de la chereté des apports énergétiques.
Ajoutons à cela, que nous aurions perdu des entrées d’argent liées au gaz, qui devraient atteindre cette année des milliards de shekels. Nous ne posséderions pas non plus le levier géo-politique que nous avons aujourd’hui grâce à notre statut de fournisseur de gaz aux pays de la région dont l’Egypte, la Jordanie et peut-être le Liban et l’Europe prochainement ».
Steinitz s’est étonné du retrait du soutien américain pour la construction d’un gazoduc entre Israël et l’Europe, sous le prétexte qu’il serait plus intéressant sur le plan économique de le construire avec la Turquie. »Notre intérêt est le même que celui des Européens, même si les Américains préfèrent la Turquie, le gouvernement doit promouvoir le projet de toutes ses forces, entre autres parce qu’il sera très rentable économiquement ».
Déjà, il y a six ans, à l’époque où l’accord sur le gaz avait été conclu par le premier ministre de l’époque, Binyamin Netanyhou et son ministre de l’énergie, Youval Steinitz, il avait suscité un certain nombre de critiques et d’oppositions. A côté des soupçons de favoritisme aujourd’hui balayés, on estimait qu’il n’apporterait pas les avantages promis. En 2022, ces débats n’ont toujours pas disparu, même si les faits donnent raison, en partie, aux dirigeants de l’époque, puisqu’Israël est bien l’un des pays où l’électricité est la moins chère.
La ministre actuelle de l’énergie, Karine Elharrar (Yesh Atid), a, quant à elle, décidé de geler pendant un an toutes les recherches de gaz naturel.