En Israël se déroule actuellement un combat. D’un côté nous avons le kibboutz Nir David, fondé en 1940 par des Juifs européens et de l’autre la ville voisine de Beit She’an, l’une de ces villes « nouvelles » créées dans les années 50 et 60 pour les émigrants juifs originaires des pays arabes.

Le kibboutz et Beit She’an se disputent le droit d’accès à l’Asi, un fleuve qui traverse le kibboutz, lieu accessible uniquement aux kibboutznikim ou aux personnes munies d’une autorisation. Une injustice pour les habitants de Beit She’an qui arguent que l’eau appartient à tout le monde.

Les kibboutznikim quant à eux expliquent qu’ils n’ont pas la possibilité d’aménager le fleuve pour en faire un lieu touristique et ils signalent que le parc naturel Gan Hashlosha est lui accessible à tous.

La zone autour du fleuve Asi était un vaste marécage envahi par les moustiques et les pionniers européens ont souffert de la malaria et travaillé d’arrache-pied pour en faire le lieu idyllique qu’on connaît aujourd’hui.

Nir David n’a fermé ses portes qu’après la privatisation du kibboutz et aussi parce que les visiteurs ne ‘respectaient’ pas les abords du fleuve comme il se doit.

Il suffit d’ailleurs de se rendre un samedi matin sur une plage publique pour voir avec consternation les saletés laissées par les visiteurs, des chaises plastiques à la vaisselle jetable en passant par les sachets de friandises vides pour comprendre les inquiétudes des habitants du kibboutz.

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