Bonjour Ilana, Bonjour chers auditeurs,

J’ai visité récemment à Ramat Gan la tour des diamants. Le musée du diamant, au pied de l’une des tours, vaut la peine d’être visité.

DIAMANTS D’ISRAËL. L’industrie israélienne du diamant est un acteur important de la production de diamants taillés en gros dans le monde. La pierre précieuse pèse 15 milliards de dollars à l’exportation. Israël est située à la quatrième place mondiale du secteur.

En 2020, les exportations de diamants taillés ont fait un bond de 24,7% par rapport à l’année précédente ; la bonne tenue de l’industrie du diamant a permis de « sauver » les exportations israéliennes et d’atténuer la baisse du produit national.

1. DUBAÏ. Récemment la Bourse aux diamants (Ramat Gan) a été visitée par un Ministre de Bahrein. Les bourses aux diamants de Ramat Gan et de Dubaï ont annoncé récemment qu’elles avaient conclu un accord pour stimuler leurs échanges, quelques jours à peine après qu’Israël a signé des accords historiques avec les Émirats arabes unis et Bahreïn à la Maison-Blanche pour normaliser leurs relations.

« Grâce à cet accord négocié par les États-Unis, les Émirats arabes unis et Israël affichent désormais au grand jour leurs liens économiques. Cet accord de normalisation « ouvrira un vaste horizon de coopération économique entre les deux pays », a souligné Yoram Dvash, président de la Bourse aux diamants d’Israël, ajoutant que Dubaï était « l’une des plus grandes capitales mondiales du diamant ».

Israël, autrefois le plus grand centre de vente de diamants au monde, demeure un leader majeur dans le polissage de cette pierre précieuse.

Dubaï, un centre financier régional, accueille de son côté un commerce de diamants émergent. Cette industrie représente 19,5 milliards d’euros.

L’un des plus grands négociants en diamants au monde: « les Juifs ont de nombreuses relations et c’est pour ça que l’industrie israélienne est l’une des plus importantes. Ils sont aussi capables de tailler les pierres différemment, et sont experts également en diamants de couleurs, c’est un avantage ».

2. PLUS DE 2000 EMPLOYES. Les Echos : « Un vent nouveau souffle dans la salle de trading de la tour Shimson, le navire amiral de la Bourse israélienne du diamant. Au premier abord, les vendeurs attablés dans ce célèbre complexe, inauguré en 1968 et qui compte 20.000 employés en Israël, n’ont pas adopté le look décontracté de la « Silicon Valley israélienne ». 

3. HIGHTECH. L’Israel Diamond Exchange (IDE) qui évolue dans un milieu ultra conservateur, a engagé une profonde mutation. La Bourse israélienne du diamant a récemment noué un partenariat avec la start-up Carats.io. Elle va lancer la première cryptomonnaie adossée à hauteur de 50% à la valeur de diamants en réserve.

4. « DIAMOND TECH ». L’Israel Diamond Exchange a ouvert un incubateur technologique pour les start-ups israéliennes et internationales opérant dans le secteur du diamant. Baptisé « Diamond Tech », ce centre d’innovation accueille et fournit un soutien financier à des start-ups dans leurs phases de développement initiales.

Le « Diamond Tech » fait la promotion des nouvelles technologies pour le secteur du diamant . Cela inclut les plate-formes industrielles, la robotique, les semi-conducteurs, les technologies médicales, la technologie spatiale, les logiciels, la finance et les plate-formes de marketing B2B et B2C.

Le président d’Israel Diamond Exchange, a déclaré récemment: « Nous sommes convaincus que l’industrie du diamant doit avancer du point de vue technologique. Nous allons exploiter l’énergie et la créativité de la Start-Up Nation pour le bien de notre industrie. L’Israel Diamond Exchange s’engage à assurer le succès de ces start-ups et de leur contribution à l’industrie du diamant. »

En 1937, la première usine de polissage de diamants ouvrit ses portes à Petah Tikva, elle marqua le début de ce qui allait devenir l’industrie israélienne du diamant. Après la Déclaration d’indépendance de l’État d’Israël en 1948, l’économie israélienne s’est tournée de plus en plus vers les consommateurs et l’industrie israélienne a profité de la crise mondiale du diamant dans les pays touchés par la seconde guerre mondiale. La part du marché israélien a continué à progresser régulièrement, devenant incontournable au niveau international.

RAMAT GAN. Un dispositif de sécurité impressionnant entoure cette « ville dans la ville ». 

La bourse aux diamants, installée quasiment en rez-de-chaussée, est utilisée par ceux qui n’ont pas de bureaux dans ces bâtiments. Dans ce grand hall, un espace est réservé à l’achat des diamants bruts. Un autre secteur est dédié à l’acquisition des pierres taillées. L’accès est interdit. Eric Dresdner, qui travaille pour le diamantaire André Messika, décrit, de loin, le fonctionnement de transactions particulières. « Ceux qui sont debout ont amené une pierre qu’ils montrent à un acheteur potentiel. Celui-ci vérifie la pierre. En fonction de son intérêt, il négocie ou pas », explique-t-il.  D’où viennent les diamants bruts ? « De la Russie, d’Afrique, d’Australie, d’Amérique du Sud, du Canada », précise Eric Dresdner. 

Un commerce centralisé.

Tous les métiers autour du diamant peuvent être réunis dans un même lieu hautement sécurisé. Les diamants sont par exemple confiés à une entreprise de convoyage en fin de journée pour rejoindre l’aéroport. C’est comme un très grand club, explique André Messika, dont les bureaux surplombent la ville. Le diamantaire se présente comme l’un des dix plus grands négociants et fabricants de cette bourse. « Ce n’est pas un magasin, explique-t-il. Seuls les professionnels viennent ici. » Dans ses bureaux, André Messika travaille le brut ou le diamant déjà taillé à l’aide de machines informatisées. Le tout est ultra-sécurisé. « Il m’est arrivé d’inviter des personnes ici. Je les ai entendues dire qu’elles n’avaient jamais vu de plus grands coffres-forts », confie-t-il.

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